Le taux de couverture vaccinale des très jeunes enfants est en augmentation, selon le ministère de la Santé
"La confiance envers les vaccins revient, au-delà même de l'obligation vaccinale, estime la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Ce mouvement profite à la vaccination au sens large."
Les Français ont-ils une meilleure image des vaccins ? La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé des chiffres en augmentation dans la couverture vaccinale des enfants, jeudi 18 avril. Elle a fait valoir l'intérêt d'une mesure marquante de son mandat, le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires pour les enfants nés après le 1er janvier 2018. "La confiance envers les vaccins revient, au-delà même de l'obligation vaccinale, ce mouvement profite à la vaccination au sens large."
Quand j'ai annoncé le passage à 11 vaccins obligatoires pour les jeunes enfants, je savais que ce débat serait rude, que les doutes liés aux #FakeNews touchaient beaucoup de Français.
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 18 avril 2019
Aujourd'hui, 91% des parents reconnaissent l'importance de la vaccination pour leurs enfants. pic.twitter.com/uzE68JkvHO
Selon des chiffres provisoires, 98,6% des enfants nés entre janvier et mai 2018 sont couverts par le vaccin dit "hexavalent" (qui protège contre six maladies, dont le tétanos et l'hépatite B), contre 93,1% avant l'extension de l'obligation vaccinale. Cette évaluation, comme les suivantes, avait déjà été dévoilée fin mars, au terme d'un Comité interministériel sur les questions de santé.
La vaccination progresse pour le tétanos, l'hépatite B et les méningites
La couverture contre les infections à méningocoque C est, elle, estimée à 75,7%, contre seulement 39,3% pour la même période en 2017. Résultat : le nombre de cas de méningites à méningocoque C touchant des enfants de moins de 1 an est passé de 17 en 2017 à quatre l'an dernier. "Dix vies gagnées chez des enfants, c'est énorme", a souligné Agnès Buzyn.
Les données concernant le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) ne sont pas encore disponibles, car la vaccination intervient à partir de l'âge de 1 an. Pour autant, "cette vaccination a progressé pour les enfants qui ne sont pas soumis à l'obligation vaccinale" car nés avant le 1er janvier 2018. Pour les enfants qui ont eu 1 an en 2018, le taux de couverture pour la première dose du vaccin ROR est passée de 85% à 87,2%.
Une campagne de promotion de la vaccination
Une campagne de promotion de la vaccination débute dimanche, avec pour slogan "La meilleure protection, c'est la vaccination". Le spot met en scène des enfants en train de visiter un musée vêtus d'une combinaison de protection, allégorie de leurs vaccins. "C'est un message simple, non culpabilisant, qui ne doit pas faire peur mais donner envie de protéger l'enfant", a commenté la ministre, selon laquelle c'est la première fois qu'une campagne provaccination sera diffusée à la télévision. La date a été choisie à l'occasion de la semaine européenne de la vaccination (24-30 avril).
Au rayon des déceptions, la ministre a toutefois cité la vaccination contre la grippe. "Pour la population cible (plus de 65 ans, certains malades chroniques, femmes enceintes et personnes souffrant d'obésité morbide), on en est à 50%, très en-deçà des 75% préconisés par l'OMS". Agnès Buzyn mise sur la "simplification du parcours vaccinal" pour faire remonter ce chiffre. Après une expérimentation dans quatre régions, les personnes pour lesquelles la vaccination contre la grippe est recommandée pourront se faire vacciner dans toutes les pharmacies de France dès l'automne.
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