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Vidéo Le Conseil d'Etat donne une "lueur d'espoir" à une Espagnole désireuse d'avoir un enfant de son mari mort

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Insémination post-mortem : le combat de Mariana Gomez-Turri
Insémination post-mortem : le combat de Mariana Gomez-Turri Insémination post-mortem : le combat de Mariana Gomez-Turri (France 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

A 31 ans, la jeune femme souhaite obtenir l'exportation du sperme de son ancien compagnon, mort d'un cancer. Le Conseil d'Etat a validé le principe. 

Mariana Gomez-Turri reçoit notre équipe de France 2 chez elle, en Espagne, où la jeune femme de 31 ans habite désormais. Malgré son amour perdu, elle est souriante et pleine de vie. "Je veux être la maman de l'enfant de l'homme de ma vie", confie-t-elle. Or, l'homme de sa vie est mort. En 2013, le couple s'installe à Paris et très vite, le jeune homme souffre d'un cancer. Il congèle son sperme par peur de devenir stérile. Mais deux ans plus tard, sa maladie s'aggrave et il meurt en quelques mois.

Le Conseil d'Etat donne sont feu vert au transfert du sperme

Aujourd'hui, les gamètes sont conservés à Paris et la jeune femme se bat pour les récupérer et se faire inséminer. "Ce sera la fusion de notre amour. Il ne s'agit pas de le ramener à la vie", témoigne Mariana. Mais la justice française interdit l'insémination post-mortem. Sa seule issue est de le faire en Espagne, où c'est autorisé. Mais là encore, la France refuse de transférer les gamètes. Mariana Gomez-Turri a saisi le Conseil d'État pour récupérer les gamètes de son mari décédé.

Le Conseil d'Etat vient de lui donner une lueur d'espoir. Vendredi 27 mai, le rapporteur du Conseil d'Etat s'est déclaré en faveur de la requête de la jeune femme espagnole. "Nous préconisons l'exportation" du sperme, a déclaré, lors d'une audience publique, Aurélie Bretonneau, rapporteur public, évoquant une situation "exceptionnelle", alors que la France interdit l'insémination post-mortem. Les avis du rapporteur public sont souvent suivis par la justice administrative.

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