Hôpitaux : le CHU de Poitiers teste un dispositif pour désengorger son service d'urgences
Avec trop de patients et pas assez de personnel, les services des urgences n'arrivent plus à faire face. Reportage à Poitiers, où le CHU teste des solutions pour mieux réguler les admissions.
Au quotidien, 130 patients en moyenne sont admis aux urgences du CHU de Poitiers (Vienne). Le chiffre a doublé en 20 ans. Pour tenter d'endiguer le recours de plus en plus systématique aux urgences, le CHU s'est doté d'une salle de régulation des appels, le SAS, pour service d'assistance aux soins. "Il est certain que la création du SAS ne va pas remplacer la pénurie de médecins qui peut exister, à la fois en médecine de ville et en médecine générale, ou en médecine hospitalière. Par contre, ça nous aide à optimiser nos ressources humaines pour orienter correctement les patients", explique le Dr. Xavier Lemercier, médecin généraliste régulateur.
Désengorger les urgences
Les effectifs présents 24 heures sur 24 dans la salle sont passés de trois à neuf personnes. Le traitement des urgences absolues est identique. Dans les autres cas, notamment les 30% des situations qui ne relèvent pas des urgences, le patient qui a composé le 15 se voit proposer une téléconsultation. La salle d'attente du CHU est ainsi désengorgée. Dans l'après-midi du jeudi 30 juin, la prise en charge des patients arrivant aux urgences se faisait en moins de 20 minutes. La gestion des lits est par ailleurs centralisée. Quatre personnes assurent la gestion des 1 500 lits de Poitiers et des alentours. 18 départements expérimentent aujourd'hui ces dispositifs.
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