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Numéro de secours unique : les pompiers et le Samu réguleront "très bien" les appels sur cette plateforme, assure le rapporteur du projet de loi

"On va traiter ce qu'il y a derrière, comment les gens régulent les appels et comment les faire travailler ensemble pour arriver à un système beaucoup plus lisible pour nos concitoyens", argumente le député Fabien Matras. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député LREM du Var Fabien Matras, le 19 juin 2019. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

"Les pompiers et le Samu travaillent déjà ensemble et je suis convaincu que demain, si on les réunit sur des plateformes pour réguler ensemble les appels d'urgence, ils le feront très bien", assure le député LREM du Var Fabien Matras mercredi 17 novembre sur franceinfo, après l'adoption à l'unanimité de son projet de loi pour créer un numéro de secours unique. Le rapporteur du projet de loi est "certain que si on interroge l'ensemble de nos compatriotes, peu sont ceux qui connaissent les 13 numéros" d'urgence.

franceinfo : Comment va se passer cette expérimentation ?

Fabien Matras : L'expérimentation aura lieu dans une zone de défense – un découpage administratif qui recouvre une à deux régions – au sein de laquelle on testera différents dispositifs de plateforme de régulation des appels. Les gens continueront à composer les mêmes numéros et on va tester ce qu'il y a derrière, c'est-à-dire comment on organise la régulation des appels d'urgence entre les différents acteurs, les pompiers, le Samu, les ambulanciers privés, les policiers ou les gendarmes. On veut essayer d'identifier la meilleure plateforme : est-ce qu'on fait une plateforme avec les policiers, les gendarmes et le Samu ? Est-ce qu'on réunit uniquement les pompiers ou le Samu ? Est-ce qu'on réunit uniquement le Samu et la permanence des soins d'un côté et les gendarmes et les policiers de l'autre ? La zone de défense n'a pas encore été choisie, ce sera au gouvernement de le faire.

"On va l'expérimenter pendant deux ans et à l'issue des deux ans, le meilleur dispositif sera retenu pour pouvoir développer sur le territoire national ce type de plateforme avec un seul numéro qui sera créé ou avec le 112 qui existe déjà."

Fabien Matras, député LREM du Var

à franceinfo

Pourquoi souhaitez-vous un seul numéro d'urgence plutôt que ceux que l'on connaît déjà ?

Aujourd'hui, on a 13 numéros d'urgence. On ne peut pas changer de numéro comme ça, du jour au lendemain, donc avant de traiter la question du numéro, on va traiter ce qu'il y a derrière, comment les gens régulent les appels et comment les faire travailler ensemble pour pouvoir ensuite limiter le nombre de numéros et arriver à un système qui soit beaucoup plus lisible pour nos concitoyens. Moi-même je ne connaissais pas les 13 numéros d'urgence avant d'être député et je suis certain que si on interroge l'ensemble de nos compatriotes, peu sont ceux qui connaissent les 13 numéros.

Avez-vous déjà une idée de ce à quoi la meilleure plateforme pourrait ressemble ?

À titre personnel, sans avis tranché à ce stade, je pense qu'il faudrait avoir une plateforme avec les pompiers et le Samu pour qu'ils puissent réguler ensemble les appels d'urgence qui concernent le secours à la personne. 80 % des interventions des pompiers aujourd'hui concernent le secours à la personne et donc, dans 80 % des cas, les pompiers, quand ils interviennent, sont déjà en concertation avec le Samu. C'est ce modèle-là qu'il faut arriver à généraliser.

Aux États-Unis, une ambulance est envoyée alors qu'elle ne le devrait pas dans six cas sur dix. Le président du Samu s'inquiète d'une perte de chance pour les patients. Que répondez-vous ?

Je crois qu'il ne faut pas essayer d'appliquer en France ce qui peut se faire ailleurs. C'est le but de l'expérimentation. Il faut qu'on trouve le mécanisme qui fonctionne le mieux. La fédération Samu-Urgences de France était très inquiète au début, mais la solution qui a été retenue dans la proposition de loi l'a satisfaite puisqu'elle a envoyé un communiqué pour dire qu'ils étaient très heureux de l'aboutissement de l'atterrissage qui avait été trouvé par le Sénat et l'Assemblée nationale. Je crois qu'à ce stade, on a le consensus. Il faut expérimenter, trouver le bon moyen. Sur le terrain, les pompiers et le Samu travaillent déjà ensemble et je suis convaincu que demain, si on les réunit sur des plateformes pour réguler ensemble les appels d'urgence, ils le feront très bien. D'ailleurs, ça se fait déjà dans une vingtaine de départements. Les plateformes communes existent déjà et ça se fait très bien.

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