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Fermetures de sites Boiron : "C'est dur de voir les larmes couler sur le visage des gens qui ne savent pas quel va être leur avenir"

Après l'annonce de la fermeture de 13 sites du laboratoire Boiron en France, les salariés expriment leur désarroi.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Belfort-Montbéliard
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une salariée du laboratoire Boiron en plein travail à Messimy près de Lyon le 5 février 2019. Illustration.  (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

"Je vais avoir 39 ans de carrière, c'est dur de voir toute sa carrière se terminer par la fermeture d'un établissement", regrette mercredi 11 mars auprès de France Bleu Belfort-Montbéliard Marie-Servanne Borie, déléguée du personnel Force Ouvrière et employée de Boiron à Belfort depuis ses 17 ans.

La direction du laboratoire Boiron a annoncé quelques heures plus tôt la fermeture de 13 de ses 31 sites français et la suppression de plus de 600 postes. Parmi eux, celui de Belfort où travaillent 18 personnes, en grande majorité des femmes âgées de 30 à 60 ans. "Je pense beaucoup à mes collègues qui ont encore des années à faire avant d'aller à la retraite", indique Marie-Servanne Borie. "C'est dur de voir les larmes couler sur les visages de gens qui ne savent pas quel va être leur avenir", déplore-t-elle.

Le déremboursement de l'homéopathie mis en cause

La direction du laboratoire Boiron justifie cette décision de fermetures par le déremboursement de l'homéopathie décidé par le gouvernement français. La directrice du centre Boiron de Belfort, Claire Amos, se dit ainsi en "colère", "contre [l'ancienne] ministre de la Santé, [Agnès Buzyn], qui a déremboursé l'homéopathie". "Ça a été la cata toute cette campagne de dénigrement de l'homéopathie qui, depuis deux ans maintenant, a fait chuter notre activité", dénonce Claire Amos auprès de France Bleu Belfort Montbéliard.

A priori, aucun des employés du site ne pourra bénéficier d'un reclassement. "Il y aura un accompagnement pour les personnes qui vont pouvoir, en externe, essayer de retrouver un emploi ou des formations", explique Marie Servanne Borie.

Les détails du plan de réorganisation doivent être connus lors d'un comité extraordinaire qui se tiendra le 20 mars.

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