Déremboursement de l'homéopathie : les laboratoires font part de leur inquiétude
Pour le laboratoire Boiron, leader mondial dans ce secteur, cette mesure aura des répercussions très fortes sur l'emploi.
Dans l'usine des laboratoires Boiron, mercredi 10 juillet près de Lyon (Rhône), le déremboursement de l'homéopathie, acté par le gouvernement, est le principal sujet de conversation des salariés. Personne ici ne comprend cette annonce. Et pour cause, le leader du secteur assure avoir investi près de 120 millions d'euros ces cinq dernières années sur le site du Rhône. "Nous avions prévu de doubler la capacité de production pour prévoir les 20 à 30 années qui viennent", explique Jean-Christophe Bayssat, pharmacien responsable des productions Boiron à Messimy.
1 000 emplois menacés ?
La direction de Boiron parle d'un millier d'emplois menacés par une baisse des ventes. L'inquiétude est partagée par le laboratoire suisse Weleda, autre fabricant de médicaments homéopathiques. "Ça va forcément avoir un impact [sur l'emploi]", indique Valérie Proust, salariée du laboratoire. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a aussitôt réagi, arguant que "le rôle de la Sécurité sociale n'est pas de financer de l'emploi". Les laboratoires seront reçus jeudi 11 juillet au ministère de la Santé et réclament un rendez-vous en urgence à l'Élysée.
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