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Vidéo Line Renaud : "Quand il n'y a plus de qualité de vie, mais de la souffrance à la place, on aide à partir"

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Durée de la vidéo : 5 min
Envoyé spécial. Line Renaud : "Quand il n'y a plus de qualité de vie, mais de la souffrance à la place, si on est député, on aide à partir"
Envoyé spécial. Line Renaud : "Quand il n'y a plus de qualité de vie, mais de la souffrance à la place, si on est député, on aide à partir" Envoyé spécial. Line Renaud : "Quand il n'y a plus de qualité de vie, mais de la souffrance à la place, si on est député, on aide à partir"
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Pour leur demander de voter une proposition de loi visant à affirmer le libre choix de la fin de vie, elle a pris la plume et écrit une lettre ouverte aux députés. Le 8 avril 2021, jour où cette proposition est présentée à l'Assemblée nationale, Line Renaud est l'invitée d'Elise Lucet dans "Envoyé spécial".

Sa voix s'est élevée cette semaine sur un sujet particulièrement sensible. Line Renaud a adressé aux députés une lettre ouverte pour leur demander de voter une proposition de loi ouvrant un droit à "une fin de vie libre et choisie", autrement dit à l'euthanasie. Le 8 avril 2021, jour où cette proposition est débattue à l'Assemblée nationale, la chanteuse, marraine de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), est l'invitée d'Elise Lucet dans "Envoyé spécial".

La proposition de loi "ne sera pas votée, c'est trop tôt", estime la chanteuse

Pour les convaincre, que dirait-elle à ces députés qui ont déposé, au total, 3 000 amendements à cette proposition de loi ? "Quand on sait que la mort est là, qu'il n'y a plus de qualité de vie et de la souffrance à la place, si on est député, on aide à partir." 

Pour autant, Line Renaud n'est guère optimiste quant à l'adoption de cette loi dans un futur proche : "Elle ne sera pas votée, c'est trop tôt. Ça viendra, mais pas maintenant – moi, je ne vais pas vivre ça. Ça viendra, c'est sûr. C'est obligé, c'est logique : il y a eu l'avortement, il y a eu l'abolition de la peine de mort... ça arrivera logiquement."

"Je demanderais qu'on ouvre une bouteille de champagne, et je boirais à la vie"

"Nous avons notre choix de vie, donnons-nous notre choix pour mourir", réclame celle qui a partagé des fins de vie douloureuses, auprès de proches mais aussi de malades du sida – dont certains sont allés jusqu'au suicide, rappelle-t-elle. Pour elle-même, cette femme qui a "toujours vécu libre" revendique la même liberté.

"Je voudrais finir là où j'ai toujours vécu heureuse, mourir dans mon lit, chez moi, confie-t-elle avec émotion. Et je voudrais même avoir autour de moi mes amis très proches : Muriel [Robin], Claude [Chirac], Nicole [Sonneville], Danny Boon... Ils seraient quatre autour de moi, je demanderais qu'on ouvre une bouteille de champagne, et je boirais à la vie."

Une interview diffusée dans "Envoyé spécial" le 8 avril 2021.

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