La variole du singe n'est pas une urgence sanitaire mondiale pour le moment, selon l'OMS
Plus de 3 200 cas confirmés et un décès ont été signalés à l'Organisation mondiale de la santé par une cinquantaine de pays où la maladie n'est pas endémique cette année.
Alors qu'un premier cas de variole du singe a été confirmé chez un enfant en France, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé, samedi 26 juin, que la flambée de cette maladie n'était pas une urgence sanitaire mondiale pour l'instant. Le directeur général de cette agence de l'ONU, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait convoqué une réunion d'experts sur la question jeudi pour savoir si l'OMS devait déclencher son plus haut niveau d'alerte face à l'épidémie, qui touche essentiellement l'Europe de l'Ouest.
Connue chez l'être humain depuis 1970, la variole du singe ou "orthopoxvirose simienne" est une maladie considérée comme rare. Elle se traduit d'abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes. Le plus souvent bénigne, elle guérit généralement spontanément après deux à trois semaines.
Beaucoup d'inconnues sur le phénomène
Une hausse des cas de variole du singe a été détectée depuis début mai, loin des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest où la maladie est depuis longtemps endémique. Plus de 3 200 cas confirmés et un décès ont été signalés à l'OMS par une cinquantaine de pays où la maladie n'est pas endémique cette année.
"En outre, depuis début 2022, près de 1 500 cas suspects et environ 70 décès ont été signalés en Afrique centrale, principalement en République démocratique du Congo, en République centrafricaine et au Cameroun", avait précisé jeudi Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Le comité d'urgence a partagé de profondes inquiétudes concernant l'échelle et la rapidité de propagation de l'épidémie actuelle", notant beaucoup d'inconnues sur le phénomène, a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé après avoir examiné le rapport des experts, qui représente leur position de consensus.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.