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Des gènes retrouvés plus fréquemment chez les lève-tôt : une piste à explorer

Des mutations sur plusieurs gènes favoriseraient le réveil matinal, suggèrent des données publiées ce 2 février dans la revue Nature Communications.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
 

Notre "horloge biologique", qui régule certaines fonctions vitales sur une période d'environ 24 heures, implique plusieurs dizaines de milliers de neurones dans notre cerveau[1]. Elle orchestre nos cycles d'éveil et de sommeil, module notre température corporelle et notre rythme cardiaque, et joue sur nos sécrétions d'hormones.

Certaines personnes ont toutefois naturellement tendance à se lever aux aurores sans réveil et à se coucher tôt, tandis qu'il est impossible pour les couche-tard d'émerger au chant du coq… L'origine de cette disparité pourrait-elle se trouver, au moins en partie, dans l'expression de certains de nos gènes ?

Pour explorer cette hypothèse, des chercheurs nord-américains ont passé au crible informatique[2] le génome de 89.283 personnes en bonne santé, qui s'étaient préalablement auto-désignées "lève-tôt" ou "lève-tard". Cette analyse a fait ressortir quinze mutations génétiques qui semblent spécifiquement associées aux personnes qui ont naturellement un réveil matinal. Sept de ces mutations seraient localisées à proximité de gènes déjà connus pour réguler le rythme circadien.

"Plusieurs gènes qui sécrètent des produits régulant le rythme circadien étaient déjà connus mais leur lien potentiel avec une préférence pour le matin n'était pas clair", soulignent les chercheurs. Ceux-ci ont également constaté des variations à proximité de gènes contrôlant la perception de la lumière chez les personnes matinales.

Si ces observations venaient à être confirmées, le poids de la génétique dans notre relation à l'oreiller resterait encore à être évaluée avec précision. En attendant, n’incriminons pas trop vite nos gènes et leur expression lorsque nous peinons à nous extraire de la couette (ou à ne pas piquer du nez lors d’un assommant dîner en ville).

De nombreux autres facteurs influent en effet sur notre fatigue, notre qualité de sommeil et sur la durée de nos nuits : bruits de l’environnement, ambiance lumineuse du lieu de coucher, quiétude, horaires de travail…

Source : GWAS of 89,283 individuals identifies genetic variants associated with self-reporting of being a morning person. Y.Hu et coll. Nature Communications, 2 février 2016. doi:10.1038/ncomms10448


[1] De nombreux signaux permettent de resynchroniser cette "horloge" : l'alimentation, l'exercice, la température extérieure, la lumière.

[2] Étude dite d'"association pangénomique" (en anglais, "genome-wide association study", ou GWAS).

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