Le handicap sur les podiums : effet de mode ou invitation à la tolérance ?
Une silhouette de rêve, un regard de biche, des cheveux flamboyants, et… quelques taches sur le corps ! L’égérie de la marque Desigual, Winnie Harlow, est atteinte de vitiligo, une maladie de peau provoquant une dépigmentation de l'épiderme. Plutôt que de cacher sa différence, elle a décidé de l’assumer pleinement sans complexe sur les podiums. Sur son compte Instagram, la black beauty invite ses fans à plus de tolérance.
La danseuse professionnelle canadienne Cassandra Naud a choisi de faire de son complexe, un atout. Son signe distinctif : une hypertrichose. Ce dérèglement hormonal responsable d’une importante pilosité sur la joue lui a valu de subir des moqueries dès son plus jeune âge. Elle priait ses parents pour être opérée. Elle explique au Daily Mail que cette "tache" fait aujourd'hui partie de sa personnalité "unique" et qu’elle ne souhaite aucunement être retouchée sur les photos.
Finies les brindilles aux visages de poupées, les grands créateurs optent désormais pour des personnalités atypiques dans leurs "fashion shows". Thando Hopa, mannequin albinos sud-africaine est devenue une icône dans le milieu de la mode. Elle se sert de sa notoriété pour lutter contre la discrimination et dénoncer les mauvais traitements envers les albinos.
Après avoir beaucoup été critiqués pour promouvoir une beauté "parfaite", plusieurs créateurs ont fait défiler des mannequins handicapés pour la dernière Fashion Week aux Etats-Unis. Jack Eyers, premier mannequin amputé d’une jambe à défiler à la Fashion Week, a confié au magazine Vanity Fair vouloir "montrer qu'avoir un handicap ne doit empêcher personne de faire ce qu’il veut."
Cette nouvelle tendance est un effet de mode certes, mais un moyen de lutter contre les différences.
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