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Homéopathie : le remboursement menacé ?

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Homéopathie : le remboursement menacé ?
Homéopathie : le remboursement menacé ? Homéopathie : le remboursement menacé ? (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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La Haute Autorité de la santé doit rendre un premier avis mercredi 15 mai sur un éventuel déremboursement de l'homéopathie. Des millions de Français en prennent régulièrement, mais pour ses opposants, cette pratique est une supercherie.

Les médicaments homéopathiques vont-ils être déremboursés ? "Le débat est sensible, car les Français sont très attachés à l'homéopathie. Ils sont 77% à lui faire confiance. 20 millions de personnes, adultes et enfants, ont recours à cette médecine complémentaire", explique la journaliste Claudine Gilbert sur le plateau du 12/13. "Elle est appréciée également par de nombreux médecins : 20 000 généralistes en prescrivent. Il y a aussi les 4 000 médecins homéopathes qui ont un diplôme universitaire complémentaire en homéopathie", ajoute-t-elle.

Un débat vieux de plusieurs siècles

Pour autant, le débat sur son efficacité continue de faire rage. "C'est un vieux débat qui dure depuis l'origine de l'homéopathie, il y a deux cents ans, mais qui a repris ces dernières années. Placebo ou pas ? Assez efficace ou non pour être remboursé ? Depuis 2011, un tube qui coûte un peu moins de 2 euros est pris en charge à 30%. Il y avait déjà eu une baisse de 65% à 35% en 2003. Le coût pour l'assurance maladie est plutôt minime : 129 millions d'euros par an, c'est 0,6% du budget des médicaments", précise la journaliste.

Alors, pourquoi dérembourser maintenant ? "Depuis un an, les professionnels de santé se sont fortement mobilisés contre l'homéopathie, d'abord dans une tribune de 124 médecins dans la presse. Il y a quelques semaines, les académies de médecine et de pharmacie ont elles aussi plaidé pour la fin du remboursement. Une procédure est en cours à la Haute Autorité de santé. Elle émettra un premier avis, qui sera confidentiel. Ҫa permettra éventuellement aux industriels de plaider leur cause. L'avis définitif est attendu d'ici à la mi-juin", conclut Claudine Gilbert. Enfin, ce sera au gouvernement de donner sa décision finale.

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