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Le virus Ebola découvert dans l'œil d'un ancien malade deux mois après sa guérison

Ce patient a souffert d'une inflammation de l'œil gauche, qui a provoqué des problèmes de vision.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le virus Ebola se trouvait dans du fluide à l'intérieur de son œil. (FREDERICK MURPHY / AP / SIPA)

Il n'était pas complètement guéri. Le virus Ebola a été découvert pour la première fois dans l'œil d'un ancien malade, deux mois après sa guérison de l'infection, a rapporté jeudi 7 mai le New England Journal of Medicine (en anglais).

Il s'agit d'un médecin américain, le docteur Ian Crozier, 43 ans, qui avait été déclaré malade d'Ebola en septembre 2014 alors qu'il travaillait pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Sierra Leone. Il avait été rapatrié aux Etats-Unis pour être soigné à l'hôpital Emory à Atlanta (Géorgie) dans une unité spécialement aménagée. N'ayant plus de trace du virus, le Dr Crozier était sorti en octobre du centre hospitalier.

Pas de danger d'infection

Mais, deux mois plus tard, il a eu une inflammation de l'œil gauche, avec une hausse de la pression intra-oculaire qui a provoqué un œdème et de sérieux problèmes de vision. Il est retourné à l'hôpital où un ophtalmologue, le Dr Steven Yeh, a découvert la présence du virus Ebola dans du fluide dans la chambre antérieure de l'œil. De ce fait, il ne présentait pas de danger d'infection pour les autres.

Cette infection a provoqué une uvéite, une inflammation de l'intérieur de l'œil. Outre une perte importante de sa vision, l'iris de l'œil a changé de couleur, passant du bleu au vert dix jours après le début des symptômes. Après un traitement intensif avec différents médicaments, dont un corticostéroïde, le Dr Crozier a commencé à récupérer la vision perdue, mais pas encore totalement à ce jour. Son œil a aussi retrouvé sa couleur normale.

D'autres cas de problèmes oculaires ont été signalés parmi les survivants de l'épidémie actuelle, la plus grave et étendue depuis l'apparition du virus en 1976 avec 26 593 personnes infectées et plus de 11 000 morts. Mais la proportion d'anciens malades atteints de ces troubles reste inconnue, notent les auteurs de l'étude.

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