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Comment les Etats-Unis tentent d'endiguer le virus Ebola

Le premier cas de fièvre Ebola hors d'Afrique est hospitalisé aux Etats-Unis et dix des 50 personnes qui ont été en contact avec lui ont un "haut risque" d'avoir été contaminés. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Temps de lecture : 2 min
Décontamination de l'appartement du patient américain touché par Ebola à Dallas, au Texas (Etats-Unis), le 3 octobre 2014. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

C'est sur leur sol que le premier cas de fièvre Ebola hors d'Afrique a été détecté et hospitalisé. Les Etats-Unis ont annoncé, vendredi 3 octobre, conserver sous surveillance 50 personnes susceptibles d'avoir été en contact avec le malade, dont dix présentent un "haut risque" d'avoir été contaminées. Washington réfléchit aussi à accentuer sa présence en Afrique de l'Ouest, où le virus a fait 3 439 morts sur 7 492 cas diagnostiqués, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Comment les Ettats-Unis agissent-ils pour éviter la propagation ?

 Sur leur sol : la quarantaine

Thomas Eric Duncan, le patient admis à Dallas au Texas (sud des Etats-Unis) est un Libérien arrivé sans symptômes - donc, encore non-contagieux - le 20 septembre. En provenance du Liberia, il a été diagnostiqué tardivement avant d'être placé en quarantaine.

Les autorités sanitaires texanes ont annoncé le confinement à domicile de quatre membres de sa famille, jusqu'au 19 octobre, à l'expiration des 21 jours d'incubation. Une centaine de personnes soupçonnées d'avoir été en contact direct ou indirect avec lui ont été placées sous surveillance. Ce nombre été ramené vendredi à 50 personnes.

"La plupart de ces personnes présentent un risque faible. Il y a une dizaine de personnes qui sont à haut risque, donc nous les surveillons de très près", a déclaré le chef des services de santé du Texas, le docteur David Lakey. Parmi les personnes à "haut risque" figurent notamment les personnels de santé qu'il a consultés avant son dignostic.

En Afrique de l'Ouest : l'envoi de GI's

Le Pentagone pourrait déployer au total près de 4 000 soldats au Liberia pour participer à la lutte contre l'épidémie d'Ebola, soit un millier de plus que prévu dans le plan annoncé initialement par Barack Obama. Cependant "nous examinons les besoins au jour le jour. Le chiffre ne sera peut-être pas si élevé", a précisé le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Pour l'instant, seuls 200 soldats américains sont arrivés au Liberia, pays le plus touché par l'épidémie, et travaillent à l'installation d'un centre de commandement américain pour toute la région. Près de 1 800 autres, parmi lesquels des ingénieurs et des spécialistes de l'aviation et de la médecine, doivent les rejoindre dans les semaines à venir. 

Les GI's vont également participer à la construction de nouveaux centres de traitement, offrir une aide logistique et assurer la formation de personnel sanitaire. L'essentiel des efforts américains seront concentrés au Liberia, l'un des trois pays les plus touchés avec la Sierra Leone et la Guinée.

Selon plusieurs acteurs sur le terrain, les efforts pour enrayer l'épidémie sont compliqués par le manque de personnels de santé mais aussi le scepticisme persistant ou, au contraire, la panique des populations face au virus.

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