Du poison dans mon salon
Les résultats sont tombés en mai dernier. Dans deux jardins du quartier, les analyses ont mis en évidence de l'arsenic. Vingt-deux maisons sont, elles, contaminées au trichloréthylène. Un choc pour les propriétaires de ce petit quartier de Romainville.
En 2014, six ans après la fermeture de l'usine Wipelec, l'ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) avait effectué des premières analyses dans huit maisons. Les résultats avaient alors révélé la présence dans l’air ambiant de trichloréthylène, un solvant cancérigène.
Le 12 mai dernier, la préfecture de Seine-Saint-Denis a présenté les résultats d'une deuxième inspection élargie à de nouvelles habitations. Vingt-deux maisons sont aujourd’hui concernées, mais ce nombre pourrait bien évoluer car certaines habitations n’ont pas encore été inspectées. Certains riverains ont en effet refusé ces contrôles de peur de voir la valeur de leur bien diminuer. La préfecture et la mairie de Romainville appellent tous les habitants à participer à une prochaine inspection qui devrait avoir lieu cette année.
Santé publique France, l'ancien Institut de veille sanitaire, lance aussi une investigation sanitaire auprès des habitants du quartier pour tenter de savoir si certains cancers sont liés à la pollution engendrée par l'usine.
La dépollution du site par le promoteur Ginkgo, qui a racheté le terrain, devrait débuter à la fin de l'année ou début 2017.
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