: Vidéo "Les fermetures de frontières sont à éviter autant que possible au sein de l'espace Schengen", estime le secrétaire d'État aux Affaires européennes
Les fermetures de frontières sont des mesures "de dernier recours", a jugé Clément Beaune sur France Inter.
"Les mesures les plus dures, notamment de fermetures de frontières, sont à éviter autant que possible au sein de l'Europe et de l'espace Schengen, parce que c'est notre espace de vie, notre espace de circulation", a affirmé mercredi 29 juillet sur France Inter Clément Beaune, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes. Il a estimé que "ce sont des mesures de dernier recours, on ne peut pas les exclure, en fonction de la situation sanitaire", citant l'exemple de l'Espagne. Si la frontière franco-espagnole n'est pas fermée, le gouvernement français déconseille de se rendre en Catalogne, face à la recrudescence du nombre de cas de coronavirus.
Clément Beaune a salué la collaboration mise en place entre la France et ses pays voisins : "L'idée ce n'est pas de cibler un pays. Nous avons toujours, même au plus fort de la crise en France, veillé à avoir des mesures coopératives, coordonnées avec nos voisins européens. Quand il y a eu les restrictions aux frontières allemandes, italiennes, espagnoles, nous en avons parlé et nous avons ciblé ces mesures pour qu'elles dérangent le moins possible, qu'elles bloquent le moins possible", a-t-il expliqué. Le secrétaire d'État a toutefois regretté une "défaillance collective européenne au départ, avec des attitudes hostiles, non coopératives", citant "des fermetures totales de frontières d'un pays à l'autre".
On a des méthodes de milliers de pages pour calculer le déficit à la huitième décimale et nous n'avons pas les mêmes méthodes pour évaluer les risques sanitaires, cela doit changer.
Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes
Il a appelé à ne pas revivre "ce que nous avons vécu sur le plan sanitaire et sur le plan des restrictions". "Une des raisons pour lesquelles il y a des mesures différentes, parfois contradictoires, c'est qu'il n'y a pas de méthode européenne commune, de décision européenne commune pour évaluer la situation sanitaire, pour dire que telle zone est ou non à risque", alors qu'il "le faudrait", selon Clément Beaune.
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