: Vidéo Italie, Belgique, Chine, États-Unis : peut-on organiser une fête privée malgré le Covid-19 ?
Le monde en face : chaque semaine, une même actualité racontée par quatre correspondants de franceinfo. Cette semaine direction Rome, Bruxelles, Pékin et Miami où les règles sont plus ou moins sévères au sujet des réunions de famille ou entre amis.
Organiser une grande fête dans un appartement : voilà un des symboles du monde d'avant le Covid-19. Après les restrictions dans les bars et les restaurants, les rassemblements privés sont à leur tour dans le viseur. Dans plusieurs villes françaises, désormais, la recommandation, c'est dix personnes maximum, même en famille ou avec des amis. Mais quelle est la règle hors de nos frontières ? Nous vous emmenons cette semaine dans une ruelle à Pékin, dans un appartement à Bruxelles, sur les toits de Rome et même sur la plage à Miami.
En Italie, où l'épidémie de coronavirus, contrairement à la France, n'est pas repartie pour le moment, on est très à cheval sur le masque. Il est recommandé et même vivement recommandé de le porter dans le cadre privé. Le champion des contrôles en la matière, est le président de la région de Naples, au sud du pays. La cible de Vincenzo De Luca : les jeunes fêtards. Il a notamment menacé ceux qui envisageaient de célébrer leur diplôme d'envoyer les carabiniers avec des lance-flammes. Celui que l'on surnomme "le shérif" appelle la jeune génération à observer un comportement aussi rigoureux qu'en février mars et avril derniers.
En Belgique, le tour de vis est plus sévère encore, sans doute parce que la situation se dégrade. De nouvelles restrictions radicales ont été mises en place cette semaine. Il faut désormais définir sa bulle sociale, c'est à dire un cercle de proches avec lesquels on peut se comporter normalement, s'embrasser, s'approcher. Cette bulle est limitée à trois personnes par membre du foyer. On peut inviter des gens qui ne font pas partie de cette bulle mais dans une limite de quatre personnes et selon un protocole sanitaire strict. Comme dans un restaurant, il est recommandé aux invités de venir masqués, de s'asseoir à bonne distance les uns des autres, il doit y avoir du gel hydroalcoolique sur la table... Une musique trop forte est déconseillé pour ne pas avoir à parler trop fort, et l'ouverture d'une fenêtre suggérée.
En Chine, les autorités ont décidé d'assouplir les règles, l'épidémie semblant maîtrisée. Depuis fin janvier, toutes les festivités à la maison, que ce soit les mariages, les anniversaires et même de simples dîners entre amis, étaient interdites. Mais fin septembre, à la veille de la fête nationale du 1er octobre, les rassemblements privés ont de nouveau été autorisés. Les réceptions à la maison sont possibles, à condition de laisser la fenêtre ouverte pendant au moins 30 minutes et en s'assurant que les invités ne soient pas trop nombreux. Les fêtes à la maison ne doivent pas durer toute la nuit. Le gouvernement demande aux Chinois de rester très vigilants.
Aux États-Unis, les règles sont globalement beaucoup plus lâches et surtout, elles varient d'un État à l'autre. Ça peut même changer d'un comté à l'autre, sachant que le pays en compte plus de 3 000. La mesure la plus répandue est la jauge des 250 invités pour une fête privée mais elle est parfois bien plus basse, comme dans l'État de Rhode Island où les mariages ne peuvent pas réunir plus de 15 personnes. À Miami, comme dans toute la Floride, il ne faut pas se rassembler à plus de 10 sur la plage. Certains comtés ont des restrictions encore plus spécifiques. Ainsi, dans le Delaware, sur la côte ouest, il est interdit d'aller avec ses amis à la pêche dans la même voiture. Et puis, pour Halloween (le 31 octobre), une note sanitaire des autorités conseille aux Américains de ne pas organiser de fête en intérieur et rappelle que les masques de déguisement ne protègent pas du Covid-19.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.