: Vidéo Covid 19 : ne pas reconfiner "est un pari qui a été fait, nous sommes au bord du précipice", selon l'infectiologue Karine Lacombe
Selon l'épidémiologiste, il est "inévitable" que la France mette en place des "mesures de coercition plus importantes" que ce que l'on a aujourd'hui, pour "casser la courbe épidémique".
Ne pas reconfiner "est un pari qui a été fait, nous sommes au bord du précipice", et pour le moment "en équilibre sur une crête", a déclaré sur France Inter vendredi 5 février Karine Lacombe, infectiologue et épidémiologiste, cheffe du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Antoine à Paris. Elle réagissait à la décision du gouvernement de ne pas reconfiner les Français face à l'épidémie de Covid-19 et l'arrivée de variants du virus sur notre territoire.
Ces dernières 24 heures, 23 448 nouveaux cas de coronavirus ont été détectés en France, mais "la dynamique actuelle de l’épidémie en France est assez différente de ce qu’il se passe ailleurs", selon l’infectiologue, qui souligne que nous ne faisons pas face à "une flambée des cas comme en Angleterre". Pour expliquer cette différence, Karine Lacombe souligne que "des mesures de restrictions" ont été prises en France plus tôt qu'ailleurs. En Angleterre, les bars et restaurants sont ainsi restés ouverts plus longtemps. Selon Karine Lacombe, même si la fermeture des lieux, comme les bars et des restaurants, "a été très décriée" et "est extrêmement difficile à supporter pour tout le monde", il s’agit d'"une mesure qui marche et qui impacte la dynamique de l’épidémie".
"Si on veut vraiment casser la courbe épidémique, parce que le plateau, à un moment donné, va être vraiment trop haut, il va falloir un confinement, ou en tout cas des mesures de coercition plus importantes que l’on a déjà, c’est inévitable."
Karine Lacombeà France Inter
Karine Lacombe souligne également l’impact positif du couvre-feu à 20 heures [instauré dans un premier temps] et "très certainement" de celui à 18 heures. Elle alerte cependant sur le niveau "très haut" du plateau épidémique. "On est en ce moment au même niveau du nombre de patients hospitalisés qu’en mars-avril", quand le premier confinement avait été décidé.
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