: Vidéo Covid-19 : "L’OMS a été lente à prendre en compte" les aérosols qui "jouent un rôle fondamental dans la diffusion du coronavirus", regrette une infectiologue
"L’aération est un élément fondamental à l'intérieur" pour éviter la propagation de l'épidémie de Covid-19 a rappelé Anne-Claude Crémieux.
Anne-Claude Crémieux, professeure spécialiste de maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris, membre de l'Académie nationale de médecine, a estimé lundi 17 mai sur franceinfo que "l’OMS a été lente à prendre en compte" les aérosols, ces virus en suspension dans des lieux mal ventilés, qui "jouent un rôle fondamental dans la diffusion du coronavirus".
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"Une des leçons de cette crise, c’est qu'on a remis en question des dogmes, indique Anne-Claude Crémieux. "Le dogme, c'était soit postillons, soit aérosols. Cette crise a très clairement montré que ce n'était pas aussi simple et que les aérosols jouaient un rôle fondamental dans la diffusion du coronavirus, poursuit l'infectiologue. L’OMS a été lente à prendre en compte ce risque pour un tas de raisons. Je crois qu'il faut être plus en avance que l’OMS sur ce sujet. L’aération est un élément fondamental à l'intérieur", explique-t-elle.
"Les aérosols voyagent sur une distance qui n'est plus cette fois-ci de deux mètres, comme pour l'extérieur, mais qui peut être de plusieurs mètres. Dans un endroit clos qui n'est pas aéré, cela a été publié, cela peut être des églises entières dans lesquelles les aérosols vont voyager ou cela peut être des couloirs d'hôtel dans lesquelles les aérosols vont persister", détaille Anne-Claude Crémieux.
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