: Vidéo Covid-19 : il faut "un deuxième semestre qui puisse sauver l'année", exhorte le président de la conférence des présidents d'université
Manuel Tunon de Lara, président de l'université de Bordeaux et président de la conférence des présidents d'université (CPU) et le directeur de Sciences Po Lille Pierre Mathiot, alertent notamment sur l'état psychique des étudiants.
"On milite pour qu'il y ait, dès que la situation sanitaire le permette, un deuxième semestre qui puisse sauver l'année", a exhorté Manuel Tunon de Lara, président de l'université de Bordeaux et président de la conférence des présidents d'université (CPU), jeudi 7 janvier sur France Inter. Les facultés restent ouvertes uniquement pour des groupes de 10 élèves au plus et sur convocation.
"Les universités ont fait preuve d'une fantastique adaptation durant le premier confinement. Il y a un engagement des enseignants-chercheurs. Cela ne suffit pas", a expliqué Manuel Tunon de Lara, selon qui "un tiers" de ses étudiants présente des signes de dépression, d'après les enquêtes de "santé mentale" réalisées.
"Nos étudiants souffrent"
Une situation analogue dans les grandes écoles, comme Sciences Po Lille, explique Pierre Mathiot, son directeur, sur France Inter : "Nos étudiants souffrent, j'ajouterais à la liste le fait qu'on avait repris sur deux mois de cursus, début septembre, avec le respect des gestes barrières. Beaucoup d'élèves ont repris et le nouveau confinement leur a donné l'impression qu'on revenait en arrière", regrette-t-il.
"On ne sait pas quand on va reprendre normalement, et on est en plein milieu de l'année. Pour les élèves, revenir seulement à partir du mois de mai sera particulièrement difficile", prévoit Pierre Mathiot, pour qui les conditions d'enseignement à distance restent "baroques", causant des "traumas et des difficultés" aux étudiants comme aux enseignants.
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