Plombé par le coronavirus, le loueur automobile Hertz se déclare en faillite aux Etats-Unis et au Canada
L'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ne sont pour le moment pas concernées par cette annonce. Vendredi, le groupe a précisé que 20 000 personnes au total ont été licenciées dans le monde, soit environ la moitié des effectifs de Hertz.
Une marque connue mondialement chancèle. Le loueur de voitures américain Hertz, plus que centenaire, s'est placé vendredi 22 mai sous le régime américain des faillites, en raison de la pandémie de Covid-19. Pour l'heure, cette procédure ne concerne que ses opérations aux Etats-Unis et au Canada, a précisé le groupe emblématique dans un communiqué. Elle épargne ainsi ses principales régions opérationnelles, notamment l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
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"L'impact du Covid-19 sur la demande de voyages a été soudain et dramatique, entraînant une baisse brutale des revenus de la société et des réservations futures", a expliqué le groupe. Hertz indique avoir pris des "mesures immédiates" donnant la priorité à la santé et la sécurité des employés ainsi que de ses clients. Il a en outre éliminé "toutes les dépenses non essentielles". "Cependant, l'incertitude demeure quant au retour des revenus et à la réouverture complète du marché (...) ce qui a nécessité l'action d'aujourd'hui", ajoute-t-il.
Une dette de 19 milliards de dollars
"La réorganisation financière fournira à Hertz une voie vers une structure financière plus robuste qui positionnera au mieux la société à l'avenir", a estimé Hertz. "Hertz a plus d'un siècle de leadership dans l'industrie et nous sommes entrés en 2020 avec une forte dynamique de revenus et de bénéfices", a déclaré Paul Stone, le PDG du groupe, cité dans le communiqué.
Mais la pandémie a mis un coup d'arrêt à l'activité et la direction du groupe redoute que la reprise ne tarde à se concrétiser. Le 21 avril, Hertz avait déjà annoncé supprimer 10 000 emplois en Amérique du Nord, soit 26,3% de ses effectifs mondiaux, pour faire des économies face aux incertitudes provoquées par les mesures pour endiguer la pandémie. Vendredi, le groupe a précisé que ce sont même 20 000 personnes au total qui ont été licenciées, soit environ la moitié de ses effectifs mondiaux.
Hertz n'a pas évoqué le montant de sa dette, mais le Wall Street Journal (article en anglais) faisait état vendredi d'une dette d'environ 19 milliards de dollars et de près de 700 000 véhicules en grande partie inutilisés à cause du coronavirus.
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