“Seul un soignant sur trois est aujourd'hui vacciné”, lançait le Premier ministre Jean Castex, lors de sa conférence de presse du jeudi 4 mars. Ces soignants, réticents à se faire vacciner, sont montrés du doigt. “Je vous le demande pour vous-même, votre entourage, les Français. Si vous n’êtes pas encore vaccinés, faites-le rapidement”, a demandé le ministre de la Santé Olivier Véran, dans un communiqué publié sur son compte Twitter. Sûrs et efficacesCes propos choquent une étudiante en médecine, qui préfère rester anonyme. Après une première injection d’AstraZeneca, les effets secondaires l’ont obligée à s'arrêter plusieurs jours. Mais si elle hésite à faire la deuxième dose, c’est surtout qu’elle s'interroge sur l'efficacité vis-à-vis des variants. “En nous forçant à nous vacciner avec AstraZeneca, on nous condamne à ne pas être protégé contre le variant sud-africain”, avance-t-elle. Les autorités répètent que les vaccins, y compris celui du laboratoire AstraZeneca, sont sûrs et efficaces. À l'hôpital de Poitiers (Vienne), un tiers des infirmiers et des paramédicaux sont vaccinés.