Vaccination des professionnels de l'aide à domicile : "C'était une attente très forte", salue leur fédération
Antoine Perrin, directeur général de la FEHAP, estime que la campagne de vaccination française n'est pas trop lente. Il faut selon lui "une communication très bien faite" pour lever les inquiétudes sur le vaccin.
Antoine Perrin, directeur général de la Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne privés solidaires (FEHAP) s'est réjoui, mardi 5 janvier sur franceinfo, que les professionnels de l'aide à domicile puissent se faire vacciner en priorité au même titre que le personnel soignant et les pompiers : "C'était une attente très forte", a-t-il déclaré. Mais il ne compte pas se précipiter, car, selon lui, il faut continuer à convaincre : "Ce n'est pas parce qu'on va très, très vite au départ qu'on sera bon sur l'adhésion de la population qui est globalement un peu réticente".
franceinfo : La vaccination des professionnels de l'aide à domicile est-ce une bonne nouvelle ?
Antoine Perrin : Oui, c'était une attente très forte puisque les personnes à domicile sont potentiellement aussi fragiles que les personnes en établissement et peut-être même plus d'ailleurs, parce qu'elles ne sont pas protégées par une institution. Nous, on aurait souhaité bien évidemment que toutes les personnes fragiles et tous les professionnels de santé et d'accompagnement puissent être vaccinés en même temps. Il y a un principe de réalité auquel on est ramené. Et effectivement, les plus fragiles des plus fragiles, ce sont bien celles qui sont en établissement.
Quand est prévu le début de cette vaccination ? Dans plusieurs jours, semaines, mois ?
Cela se compte en jours. Mais très honnêtement, je ne suis pas fan du débat sur le retard de la France ou l'avance d'autres pays par rapport à la vaccination. On n'est pas sur un marathon, mais on est sur une course de moyenne durée.
"Ce n'est pas parce que l'Allemagne et l'Angleterre sont allés plus vite que nous, ou les Pays-Bas et la Belgique sont allés moins vite que nous, qu'on est meilleurs ou moins bons."
Antoine Perrinà franceinfo
Il faudra voir le résultat de la vaccination à un horizon de quelques semaines. Et à ce moment-là, on verra quel pourcentage de la population a été vacciné. C'est là qu'on verra si on a été bons ou pas, mais c'est plutôt la tortue que le lièvre que je prendrais. Ce n'est pas parce qu'on va très, très vite au départ qu'on sera bon sur l'adhésion de la population qui est globalement un peu réticente.
Au sein de votre profession, il y a des réticences ?
Oui, il y a des réticences. Il ne faut pas les négliger. Il faut les reconnaître. Les professionnels, globalement, ne sont pas majoritairement favorables à la vaccination. Donc, il faut les entendre et il faut leur répondre. C'est pour cela que nous, on n'est pas totalement pressés. Je ne dis pas qu'on veut être dans la lenteur, mais on préfère qu'il y ait une communication qui soit très bien faite vis-à-vis de ces professionnels pour répondre à leurs questions, pour répondre à leurs inquiétudes et qu'on puisse vacciner dans de bonnes conditions plutôt que de se précipiter, d'être dans une sorte d'activisme qui amène ensuite à un échec parce qu'il y a un refus.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.