Vaccination des plus jeunes : un objectif hautement prioritaire ?
Alors qu’en France, les jeunes âgés de 16 et 17 ans atteints de comorbidités peuvent se faire vacciner, la question de la vaccination des enfants se pose. Le gouvernement reste prudent.
Jean Castex était en déplacement dans le Val-d’Oise, vendredi 7 mai. Interrogé par des enfants sur la vaccination, le Premier ministre s’est montré prudent. "Il faut s’assurer que c’est souhaitable et possible. À ce moment-là, on pourra l’envisager", a-t-il répondu. Même son de cloche du côté d'Olivier Véran, le ministre de la Santé. "Ce n’est pas encore un sujet d’actualité imminente, ce délai nous permet de protéger les populations les plus fragiles, ensuite nous verrons quelles sont les recommandations des autorités sanitaires au niveau européen."
Vaccination possible dès 12 ans au Canada
Selon les scientifiques, la vaccination des moins de 18 ans serait indispensable pour atteindre l’immunité collective. "Il y a quand même un risque que les enfants restent un vecteur de transmission. Si eux ne font pas une forme grave, ils l’apportent à des personnes qui n’ont soit pas été vaccinées, soit parce que le vaccin n’est pas valable à 100%", estime Jean-Stéphane Dhersin, modélisateur à l’institut national des sciences mathématiques. Un essai clinique prometteur du laboratoire Pfizer fait état d’une très grande efficacité et d’une réponse immunitaire excellente. Le Canada a rendu possible la vaccination dès 12 ans, les États-Unis pourraient suivre.
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