Dans la course au vaccin contre le Covid-19, un nouveau pas pourrait être bientôt franchi. Le Royaume-Uni devrait lancer ce qu’il a baptisé le "challenge infectieux". Concrètement, des volontaires sains rémunérés reçoivent d’abord un vaccin. Un mois après, on leur injecte le virus. Par le passé, le pays a déjà utilisé cette méthode prisée pour sa rapidité. Habituellement, il faut passer par les trois longues phases des essais cliniques. Un questionnement éthique Peut-on volontairement mettre en péril la santé de quelques-uns pour en sauver potentiellement des milliers d’autres ? La réponse est non pour le professeur Yves Buisson. "Avec l’éthique de la médecine française, nous n’acceptons pas de faire prendre ce risque à des volontaires", explique le membre de l’Académie nationale de médecine. Reste une question : que fera la France si, par cette technique, un vaccin efficace est mis au point ? Les autorités demanderont probablement l’avis des experts. Si l’agence de santé britannique donne son feu vert, les essais pourraient démarrer en janvier prochain.