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Vaccin contre le Covid-19 : "Il faut que les 21 000 pharmacies deviennent des centres de vaccination", demande un syndicat

Gilles Bonnefond, président de l'Union syndicale des pharmaciens d'officine, affirme que les pharmacies ont les moyens logistiques de vacciner et que ce sont des lieux qui inspirent confiance à la population.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des patients font la queue devant une pharmacie pour réaliser un test antigénique de dépistage du Covid-19, à Paris, fin décembre 2020. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

600 centres de vaccination seront ouverts en France d'ici la fin du mois de janvier, ont annoncé Jean Castex et Olivier Véran jeudi 7 janvier. "Il faut que les 21 000 officines deviennent également des centres de vaccination en complément de ce qui va se mettre sur des territoires comme nous l'avons fait pour les tests antigéniques", défend sur franceinfo Gilles Bonnefond président de l'Union syndicale des pharmaciens d'officine. "Les centres de vaccination permettent d'accélérer l'organisation, mais tout ne pourra pas se faire dans ces centres de vaccination", argumente-t-il.

"Un espace qu'ils connaissent bien"

Pour les personnes âgées de plus de 75 ans, qui pourront se faire vacciner à parti du 18 janvier, "il ne vaut mieux pas qu'ils se concentrent sur un centre de vaccination", estime le pharmacien. "Il faut qu'on leur simplifie le parcours, qu'ils viennent dans un espace qu'ils connaissent bien parce qu'ils s'y sont fait vacciner contre la grippe."

Gilles Bonnefond admet que si les réponses aux questions des patients "ne sont pas claires, une consultation médicale est absolument indispensable". Mais lorsqu'une personne "veut se vacciner, qu'elle n'est pas allergique et qu'elle répond aux critères qui ont été définis, il faut qu'on puisse la vacciner de suite dans tous les centres habilités à vacciner".

Rendre service aux médecins et aux infirmiers

Les pharmacies ont "les moyens logistiques" pour participer à la vaccination, assure le président de l'Union syndicale des pharmaciens d'officine. "Si on répond aux critères comme les centres de vaccination, il n'y a aucune raison que ce soit refusé." Il précise qu'il n'y a pas non plus de problème de conservation des vaccins. "Si les pharmaciens, les médecins, les infirmiers font le programme de la vaccination de la semaine prochaine, ils envoient leur demande de vaccins le vendredi. Le lundi, on reçoit ces vaccins qui sont décongelés, décrit Gilles Bonnefond. Il nous reste quatre jours pour injecter ces vaccins, puisqu'en dehors du frigo, à moins de 80 degrés, ils se conservent encore pendant cinq jours. Si on les reçoit le lundi, on peut vacciner jusqu'à vendredi".

Selon Gilles Bonnefond, la vaccination par les pharmaciens "rend service aux infirmiers" et aux médecins "qui voudraient le faire dans leur cabinet. Ça permettrait de se rapprocher encore plus des patients avec des professionnels qui connaissent les patients et qui vont apporter ce potentiel de confiance nécessaire pour couvrir le maximum de population".

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