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Vaccin contre le Covid-19 : "Il faudra apprendre à vivre avec les rappels", prévient un médecin

Alors que 20 millions de personnes en France ont reçu une dose de vaccin contre le Covid-19, lDr Jérôme Marty, médecin généraliste, président du syndicat de l’Union française pour une médecine libre prévient samedi que des rappels une ou deux fois par an seront probablement nécessaires pour faire face aux variants.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une personne se fait vacciner au Stade de France, à Paris, le 23 avril 2021. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le Dr Jérôme Marty, médecin généraliste, président du syndicat de l’Union Française pour une Médecine Libre, a estimé samedi 15 mai sur franceinfo que les Français voyaient "peut-être le bout du tunnel" alors que 20 millions de personnes en France ont reçu samedi au moins une dose de vaccin contre le Covid-19. Mais il prévient, "il faudra probablement des rappels une fois ou deux fois par an, et cela régulièrement" pour faire face aux variants : "Il faut apprendre à vivre avec cela", dit-il.

franceinfo : Peut-on espérer une sortie de crise ?

Dr Jérôme Marty : C'est une promesse qui nous fait du bien à tous, parce qu'effectivement, on voit peut-être le bout du tunnel. Je dis peut-être parce qu'il faut continuer sur cette course effrénée, cette urgence à vacciner. Et il faut multiplier les sites de vaccination. Il faut que l'on puisse vacciner dans les cabinets médicaux, chez les infirmières, chez les pharmaciens, aux côtés des centres de vaccination. Mais cette course, on est en potentialité maintenant de la gagner.

A-t-on la certitude que les vaccins sont efficaces contre le variant indien ?

On n’a pas de certitude. On sait qu’on va diminuer le risque de contamination. Le risque de faire des symptômes graves. On sait que les vaccins ARN, notamment, sont relativement efficaces contre cela, mais il y aura des variants. Il y en aura au fur et à mesure du temps. On va malheureusement avoir un virus qui, probablement sur la planète, sera endémique en quelque sorte, sauf si l'on fait un programme mondial pour l'éradiquer, comme on a pu le faire avec la poliomyélite. On n'en est pas là. Donc, ça veut dire qu'il faudra probablement des rappels, faire des boosters d'immunité une fois ou deux fois par an, et cela régulièrement. Il faut apprendre à vivre avec ça.

AstraZeneca reste un échec dans cette crise sanitaire ?

Il y a incontestablement une peur et des doutes quant à ce vaccin. Il faut qu’on arrive à cette fameuse immunité populationnelle. Il faut 80 à 90% de la population vaccinée pour arriver à cela et donc il faut que l'on arrive tous, encore une fois, à gagner cette course. AstraZeneca est un échec incontestable et malheureux parce que cela aurait permis d'accélérer un peu plus. Il faut être factuel par rapport à cela. On continue à vacciner quand même avec AstraZeneca, mais on continue très peu. Je crois qu'il faut maintenant que l'on soit en capacité, par rapport à ce blocage, à passer à autre chose, si l'on peut dire de multiplier les vaccins ARN sur tous les sites de vaccination.

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