Un pharmacien est traité de "collabo" à Montpellier (Hérault) et des centres de vaccination sont incendiés. Pendant la campagne de vaccination contre le Covid-19, des soignants ont été, à plusieurs reprises, la cible d'agressions physiques par des antivaccins. Une médecin généraliste, directrice d'un centre de vaccination, a reçu des menaces de mort et a même été frappée. "Il m'a mis une claque, c'était très violent et gratuit", témoigne le Dr Julia Fidry. Elle a porté plainte et bénéficie depuis d'une protection policière. Les syndicats appellent à des condamnationsCes agressions physiques envers les soignants sont rares. En revanche, les menaces se multiplient. Le Dr Marion Dordain, chirurgienne dentiste, a reçu une lettre anonyme avec des insultes. "Je ne comprends pas comment on peut en arriver à une telle violence", regrette-t-elle. Malgré les menaces, "je continuerai à dire ce que je pense être légitime, de mon devoir de soignant", poursuit-elle. "On doit, ces gens-là, les pénaliser ou les condamner, mais ils doivent répondre de leurs actes", insiste le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML. Les syndicats de médecins appellent désormais leurs adhérents à systématiquement porter plainte au moindre incident.