Le retard de Pfizer dans la livraison de vaccins n'aura "pas d'impact" sur le rythme de la campagne de vaccination, assure Clément Beaune
Le laboratoire Pfizer-BioNTech a annoncé que les retards de livraisons de vaccins seraient limités à une semaine, au lieu de "trois à quatre semaines" initialement. Le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes assure qu'il reste "vigilant".
Pfizer et BioNTech se veulent rassurants sur les retards de de livraison de leur vaccin contre le Covid-19, et Clément Beaune est dans le même état d'esprit : "Ça n'aura pas d'impact la semaine prochaine sur le rythme de la campagne de vaccination", estime le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, dimanche 17 janvier sur franceinfo. Pfizer et BioNTech ont assuré samedi avoir mis en place un "plan" pour limiter à une semaine les retards de livraison de leur vaccin, alors que l'Europe craignait de voir faiblir les livraisons de doses pendant "trois à quatre semaines".
"On aura une production sans doute un peu réduite la semaine prochaine", confirme Clément Beaune, avant une reprise d'un rythme de production normal dès le 25 janvier, puis une accélération. "C'est l'engagement qui a été pris à la suite de la pression que nous avons mise en commun, au niveau européen." Clément Beaune estime que la livraison de la semaine prochaine sera "d'un peu moins" que les 520 000 doses qui étaient attendues, mais que "le rythme, qui a été contractualisé de 500 000 doses par semaine sera repris dès la semaine du 25 janvier, et accéléré à partir de la mi-février. Le total qui a été commandé pour la France, notamment sur le premier trimestre, sera honoré."
"Une mauvaise idée" de passer ses propres commandes
Selon le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, il est préférable que "le creux [des livraisons] arrive maintenant où on a encore du stock" plutôt qu'au moment où la vaccination sera étendue à un public plus large. Alors que la campagne de vaccination pour les personnes de plus de 75 ans et les plus vulnérables doit commencer demain, le ministre se veut rassurant. "Si ce retard est limité, je crois qu'on n'a pas de vrai problème. Mais on est vigilants, le but ce n'est pas de ralentir la production, c'est de l'accélérer".
Interrogé sur la tentation de l'Allemagne de passer des commandes directement, sans passer par l'Europe, Clément Beaune juge que "c'est une mauvaise idée" : "On affaiblit le cadre européen". "Commander au niveau européen, ce n'est pas une contrainte ou une procédure bureaucratique. Cela permet de commander plus, plus sûr, moins cher, plus vite (...). Si vous commandez tout seul, vous n'êtes pas plus forts : vous payez plus cher, et vous êtes moins forts dans la négociation."
Enfin, il s'est dit optimiste quant à l'étude en cours et l'autorisation de mise sur le marché d'AstraZeneca : "Nous avons bon espoir que fin janvier soit autorisé un troisième vaccin. C'est encore 400 millions de doses supplémentaires que nous avons commandées en tant que pays Européens, et à chaque fois, pour la France, c'est à peu près 15%, donc plus de 40 millions de doses supplémentaires".
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