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Réintégration des soignants non-vaccinés : "Tout le monde s'en moque à l'hôpital", affirme un infectiologue considérant ce retour marginal

Pour Benjamin Davido, aucun soignant ne souhaite "revenir travailler pour les rares qui ont déserté l'établissement".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une soignante à l'hôpital-Nord de Saint-Etienne, le 31 décembre 2022. Photo d'illustration. (R?MY PERRIN / MAXPPP)

La réintégration des soignants non-vaccinés en France "tout le monde s'en moque à l'hôpital", a affirmé sur franceinfo mardi 2 mai Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches. Il considère ce retour marginal alors que le ministre de la Santé a annoncé leur réintégration "mi-mai" suivant ainsi l'avis de la Haute Autorité de santé. "À ma connaissance dans mon établissement", aucun soignant ne souhaite "revenir travailler pour les rares qui ont déserté l'établissement", a-t-il affirmé.

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Selon lui, la plupart sont passés à autre chose : "Ces gens-là n'ont pas travaillé pendant trois ans et pour la plupart ont changé de métier, ont changé de voie et surtout ont perdu la confiance en la science, en la vaccination et quelque part en les malades." Si "vous considérez que le vaccin est une ineptie, vous avez perdu cette fibre, ce lien très fort qui vous lie aux équipes, à la science et aux soignants", ajoute Benjamin Davido.

"La page" du Covid-19 n'est pas tournée, prévient l'infectiologue

Par ailleurs, Benjamin Davido se réjouit que l'épidémie soit "contrôlée sur un plan mondial", mais en revanche, il ne croit pas à "la fin de la pandémie au sens strict". C'est pourquoi "il ne faudrait pas que cette réintégration des soignants soit un message envoyé" selon lequel "la page est définitivement tournée".

En pleine pandémie, 15 à 20 millions de Français étaient prioritaires à la vaccination : "On se retrouve avec malheureusement des gens fragiles qui peuvent faire toujours des formes graves", met-il en garde. Selon lui, le "nerf de la guerre", c'est que les deux campagnes de vaccination annuelles prévues par le gouvernement au printemps et à l'automne pour les plus de 80 ans "trouvent son public".
 

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