"5 à 10% de l'ensemble des soignants" ne sont pas vaccinés, a affirmé le médecin au Samu 93, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France et membre de la CGT Santé Christophe Prudhomme mardi 14 septembre sur franceinfo, alors qu'à partir de mercredi 15, les salariés des hôpitaux et des Ehpad (ainsi que les pompiers, ambulanciers et aides à domicile) pourront être suspendus, sans rémunération, s'ils n'ont pas reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19.>>> Direct franceinfo : suivez les manifestations de soignants contre l'obligation vaccinale"Ce sont des lits supplémentaires fermés et des patients qui vont être renvoyés chez eux, qu'on va déprogrammer."Christophe Prudhommeà franceinfo"On a 5 à 10% des médecins libéraux, des infirmières libérales qui ne sont pas vaccinés, qui vont être suspendus par l'assurance maladie", précise Christophe Prudhomme. "Au regard de la situation de manque de personnel dans le système de santé, c'est catastrophique." L'urgentiste dénonce "un manque chronique de personnel qui fait que de nombreux lits sont fermés". Suspendre 5 à 10% de soignants, "C'est catastrophique au niveau sanitaire.""Une bonne partie des soignants sont dans une attitude de rejet de monsieur Véran et de monsieur Macron."Christophe Prudhommeà franceinfoChristophe Prudhomme demande donc le report de la date du mercredi 15 septembre comme date butoir pour les soignants pour se faire vacciner. "Nous ne comprenons pas l'attitude autoritaire du gouvernement qui ne veut pas repousser cette date." L'urgentiste souligne que l'exécutif a "pris en compte la réalité de la situation aux Antilles" où "la loi ne s'applique pas". "Il serait bien qu'elle ne s'applique pas aussi en métropole, qu'on repousse cette date butoir."La CGT se dit "pour la vaccination des soignants"Christophe Prudhomme tient par ailleurs à préciser que la CGT Santé est "pour la vaccination des soignants". Mais le syndicat "critique la méthode" et "le délai de la mise en œuvre" qui va "aggraver les conditions de travail et les conditions d'accueil des patients à l'hôpital" alors qu'il y a "encore 2 000 patients en réanimation". Plus largement, le porte-parole des urgentistes demande "que les politiques réfléchissent à la manière dont ils communiquent avec les soignants qui sont à fleur de peau.