Livraison en bateau, injections dans la journée : la vaccination contre le Covid-19 s'organise sur les îles du Morbihan
Dans les îles du Morbihan, la campagne de vaccination contre le Covid-19 demande une logistique assez conséquente. Les doses sont livrées soit par bateau, soit par hélicoptère.
La deuxième phase de la campagne de vaccination contre le Covid-19 a débuté dans les îles du Morbihan. Ce sont les sapeurs-pompiers du département qui se rendent directement sur les îles. Vendredi 25 février, ils sont six à embarquer à 8 heures du matin sur une navette à Port-Blanc, direction l'Ile-aux-Moines pour y livrer les doses de vaccin qui seront administrées le jour même.
"J'ai mis les doses dans une glacière spécifique avec pains de glace et traceur de température, explique au moment de l'embarquement Xavier Calin, pharmacien du Sdis du Morbihan. On a 5 jours pour utiliser le vaccin et, une fois reconstitué, il doit être utilisé dans les six heures".
Les personnes âgées impatientes d'être vaccinées
La livraison est donc "chronométrée", indique à l'arrivée - après cinq minutes de traversée - le maire de l'Île-aux-Moines, Philippe Le Bérigot. Ce jour là, 150 personnes doivent être vaccinées. Hélène, 81 ans, attend impatiemment cette "protection" et ce "soulagement". "Ça devrait permettre de voir nos arrière-petits-enfants", espère de son côté Jean, 79 ans, avant de recevoir sa deuxième dose du vaccin Pfizer.
Pour la population assez âgée de l'Ile-aux-Moines, qui compte en tout près de 600 habitants, l'accès à la vaccination peut être plus difficile qu'ailleurs. "Un continental ne sait pas ce que c’est que la rupture territoriale", souligne Philippe Le Bérigot. "Quand vous êtes un continental, vous montez dans votre voiture, vous débarquez devant la porte du centre de vaccination. Ici, il faut aller jusqu'au port. Il faut monter dans le bateau, sortir du bateau...", explique le maire.
A l'issue de cette journée de vaccination dans une salle de la mairie de l'Ile-aux-Moines, "nous aurons vacciné toutes les personnes de plus de 75 ans de l'île qui le souhaitaient, quelques personnes considérées comme vulnérables, et la totalité des pensionnaires de l'Ehpad", liste le maire. "Ça y est, on peut partir en vacances ?", demande en riant une habitante après avoir reçu sa deuxième injection.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.