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Défiance envers AstraZeneca : "On n'a pas été aidés par la communication gouvernementale", déplore le médecin Jérôme Marty

Jérôme Marty tient à rappeler que les cas de thrombose avec le vaccin d'AstraZeneca sont "rarissimes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une infirmière prépare une injection de vaccin, le 15 avril 2021. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

"On rencontre tous les jours des patients qui ont de moins en moins d'appétence pour ce vaccin AstraZeneca, et on n'a pas été aidés par la communication gouvernementale"", a reconnu samedi 17 avril sur franceinfo Jérôme Marty, médecin généraliste, président de l’Union française pour une médecine libre (UFML). 

Jérôme Marty tient à rappeler que les cas de thrombose avec le vaccin d'AstraZeneca sont "rarissimes" et que "le bénéfice du vaccin est extrêmement important par rapport à une circulation virale qui est importante dans notre pays. Mais comme on n'a pas communiqué véritablement dessus, on a cette baisse d'appétence que l'on constate". Après l'abandon par le Danemark du vaccin d'AstraZeneca, le médecin estime que "comparaison n'est pas raison". Il souligne que le Danemark a "cinq décès par jour là où nous en avons 300. Le Danemark a une circulation virale qui est beaucoup moins importante que la nôtre". 

"Il y a une course contre la montre"

En France, il y a "une course contre la montre", où il faut "que l'on vaccine pour que l'on protège la population". Mais, selon Jérôme Marty, "on va probablement abandonner l'AstraZeneca", alors que l'Union européenne "est en train d'abandonner le renouvellement du contrat". Avec le Danemark, qui abandonne, et la Norvège "qui continue la suspension", le président de l'UFML estime "probable que la France va suivre". Mais pour cela, il faut avoir "l'assurance que les autres vaccins soient en quantités". Concernant la préconisation de Pfizer de procéder à une troisième injection de sn vaccin et de faire un rappel tous les ans, Jérôme Marty souhaite que l'intérêt soit "démontré".

Il précise tout de même que "les personnes qui sont immunodéprimés, les personnes qui ont de gros risques face à cette maladie, doivent avoir un système immunitaire qui est relancé de façon tout à fait régulière". C'est ce qui explique, selon lui, l'annonce de la troisième dose par le laboratoire américain, mais "il va falloir que l'on prouve cela".

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