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Covid-19 : dans certains centres de vaccination, de nombreux créneaux restent libres

Si par exemple dans le Morbihan, il faut parfois attendre jusqu'à plusieurs semaines pour se faire vacciner, au vaccinodrome du Stade de France, à Saint-Denis, un créneau se libère toutes les cinq minutes environ.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le centre de vaccination de Rennes, au stade Robert Poirier, le 7 avril 2021. (DAMIEN MEYER / AFP)

Quelle que soit la marque du vaccin injecté, dans certains centres de vaccination contre le Covid-19, les créneaux de vaccination restent désespérément libres. La situation est cependant très hétérogène, si bien qu’il est difficile de savoir combien de créneaux de vaccination ne sont pas utilisés.

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Au grand vaccinodrome du Stade de France, à Saint-Denis, où l'on réalise jusqu’à 2 000 injections par jour, pour la journée de mercredi 28 avril, on compte plus de 70 créneaux de vaccination libres, soit un presque toutes les 5-10 minutes. Ceux qui ne seront pas réservés seront attribués aujourd’hui.

Certains centres ont sans doute vu trop large

Pourquoi des créneaux restent-ils libres ? Sans doute parce que certains centres de vaccination ont vu large, ont anticipé la campagne grand public et proposent aujourd’hui trop de créneaux. Il faut préciser que des créneaux libres, cela ne veut pas dire des doses gâchées : quand il y a un trou dans les rendez-vous de la journée, simplement on ne sort pas les doses du frigo : on ouvre le flacon uniquement lorsqu’il y a des patients.

D’ailleurs, assez peu de doses dorment dans les frigos car le "taux d’écoulement" des vaccins est élevé. Ainsi, sur toutes les doses de vaccin Pfizer reçues chaque semaine, 91% sont injectées : les Moderna 82% et AstraZeneca 73%. Donc il y a assez peu de stock.

Le gouvernement ne veut pas créer d'inégalités

Le gouvernement ne souhaite pas élargir la vaccination dans les centres où les créneaux sont disponibles, mais préfère que les règles soient les mêmes partout et pas qu’un département choisisse de vacciner ses enseignants en priorité, ou une commune ses policiers ou ses étudiants, pour ne pas créer d’inégalités.

Le ministère de la Santé assure cependant qu’il étudiera la question et si effectivement des créneaux sont libres un peu partout en France, il pourrait ouvrir la vaccination à la prochaine cible, les plus de 50 ans, un peu plus tôt que prévu, initialement à la mi-mai. Olivier Véran le ministre de la Santé rappelle néanmoins qu’aujourd’hui, la priorité reste aux près de quatre millions et demi de Français éligibles et pas encore vaccinés.

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