Covid-19 : week-end de vaccination sans rendez-vous partout en France
Le ministère des Solidarités et de la Santé lance, ce week-end, l'opération "à la rentrée, tous vaccinés". Elle doit permettre aux dix millions de Français qui n'ont pas encore reçu leur première dose de se faire vacciner sans rendez-vous.
Depuis le 9 août, pour entrer dans un café, un bar, un restaurant, dans certains centres commerciaux ou encore pour prendre un TGV, il faut montrer son précieux sésame : son pass sanitaire.
Si les manifestations contre la vaccination obligatoire pour certaines professions et contre le pass sanitaire se poursuivent en France depuis huit week-ends consécutifs, le ministère des Solidarités et de la Santé lance dans le même temps l'opération "à la rentrée, tous vaccinés". Une opération qui s'adresse aux quelques dix millions de Français qui n'ont pas encore reçu une première dose de vaccin.
Une rentrée sous le signe de la vaccination
La vaccination est ouverte tout le week-end dans les centres de vaccination, sans rendez-vous, comme au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines où ils sont nombreux à avoir franchi le pas "par obligation." Parmi eux, des adolescents.
Najwa a eu du mal à convaincre sa fille de 13 ans de se faire vacciner : "Le vaccin, on ne sait pas toujours ce qui peut provoquer du coup on hésite", explique la jeune adolescente. "Ce que je vois le plus pour les adolescents, c'est que les réseaux sociaux jouent un grand rôle, les vidéos qu'ils regardent, tout cela joue, ça leur fait peur aussi", poursuit Najwa.
"Je me sens brusquée, lance Nathalie, contrariée. J'ai fait un pas en arrière en me disant que la façon dont ça se passe ne me plaît pas." Elle est venue tenir compagnie à Evan, son fils de 12 ans, pour qui la vaccination est obligatoire pour s'inscrire au club de boxe.
"Selon les uns ou les autres, les craintes ne sont pas les mêmes et on arrive à désamorcer les choses. Il y en a qui ont tout simplement peur de la piqûre."
Karine, médecin vaccinateur
Barrat, lui, est venu se faire vacciner pour garder son emploi. Ce dentiste syrien, arrivé en France il y a trois ans, n'admet pas que ce pays démocratique, dit-il, lui impose une vaccination dont il craint les effets. "C'est pas clair parce que cette étape pour le vaccin s'est faite très rapidement. Il faut attendre un petit peu, après, je suis d'accord, je suis pour", nuance-t-il.
Tous les jours, 150 à 200 personnes viennent se faire vacciner sans rendez-vous au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. Avec un taux de vaccination complète à 61%, la France est dans le peloton de tête européen et mondial de la vaccination contre le coronavirus. Pour autant, cela reste insuffisant pour atteindre l'immunité collective, d'après le gouvernement.
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