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Covid-19 : "On peut injecter un million de doses par semaine", déclare l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine

Après décision de l'Agence européenne des médicaments, le vaccin Pfizer-BioNtech pourra désormais être conservé à des températures de congélateur pharmaceutique standard.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (ALAIN DELPEY / HANS LUCAS)

"Nous, les pharmaciens, on peut injecter un million de doses par semaine", déclare sur franceinfo dimanche 28 mars Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine. Pour lui, la décision de l'Agence européenne des médicaments (AEM) de modifier les conditions de stockage du vaccin Pfizer-BioNTech, est donc " une excellente nouvelle".

En effet, le vaccin le plus utilisé en France va pouvoir être conservé à des températures de congélateur pharmaceutique standard comprises entre -25 et -15°C au lieu des -80 °C recommandées jusque-là, ce qui facilitera sa conservation et sa distribution. "Avec les grossistes du froid, l'approvisionnement des pharmacies est une chaîne parfaitement encadrée", détaille le professionnel de santé.

La possibilité de vacciner "dix fois plus" qu'aujourd'hui

Cette décision européenne pourrait donc donner un coup d'accélérateur à la campagne de vaccination. Grâce à la proximité avec leur patient et le réseau des infirmiers libéraux, les pharmaciens ont "un potentiel pour vacciner dix fois plus important que ce que l'on fait aujourd'hui", estime Gilles Bonnefond.

Le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine évacue les interrogations sur cette mesure de l'Agence européenne des médicaments. "Ce sont de nouveaux types de vaccins. Les laboratoires font des essais au fur et à mesure et regardent les conditions d'utilisation, de conservation... On voit bien que ça évolue en permanence, c'est normal", observe-t-il. "Du moment qu'on prend la décision, ça veut dire que c'est sécurisé", résume Gilles Bonnefond.

La défiance contre Astrazeneca disparait

Les pharmaciens pourront donc injecter les vaccins ARN messager mais aussi continuer à écouler les doses d'AstraZeneca. D'ailleurs, la défiance des patients envers le vaccin après des cas de thrombose semble disparaitre. "On peut leur répondre parce qu'on a des données scientifiques. Pareil pour les médecins." Mieux, la demande est bien présente. "Il y a à peu près une centaine de patients par pharmacie qui sont en attente de vaccination avec AstraZeneca", affirme le professionnel de santé, qui n'observe "pas de rejet de ce vaccin."

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