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Covid-19 : "On ne vaccine même pas à 10% de notre potentiel", regrette le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officines                                                     

Gilles Bonnefond appelle à revoir les critères d'âge concernant l'Astrazeneca afin que davantage de Français puissent en bénéficier.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine, était l'invité de franceinfo jeudi 28 février  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"On ne vaccine même pas à 10% de notre potentiel" dans les pharmacies, a regretté vendredi 7 mai sur franceinfo Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine.

Gilles Bonnefond avance plusieurs explications : "Au départ, c’était parce qu’il y avait très peu doses disponibles. Ensuite, il y a eu la polémique sur AstraZeneca et ses effets secondaires, alors qu'on sait très bien que ce vaccin est absolument sûr et efficace. Puis maintenant, le fait qu’il ne soit réservé qu'aux plus de 55 ans".

Pas assez de Pfizer et de Moderna pour vacciner tout le monde avant l'été

Les officines recevront d’ici le début du mois de juin des vaccins Pfizer et Moderna, qui peuvent être administrés à des patients de moins de 55 ans "mais ça ne suffira pas à vacciner tout le monde avant l’été, on n'en aura pas assez", regrette le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines.

"Il ne faut pas mettre des bâtons dans les roues aux personnes qui veulent se faire vacciner, lance le pharmacien. Il faut bien les informer et chacun prend ses responsabilités". Gilles Bonnefond estime qu’une personne âgée de moins de 55 ans pourrait se faire vacciner avec l’Astrazeneca "puisqu’il s’agit d’une recommandation de la Haute autorité de santé et non d'une contre-indication", à condition de donner un consentement libre et éclairé. Il appelle à revoir les critères d'âge concernant l'Astrazeneca. "En Grande-Bretagne, il est administrés à partir de 30 ans. Dans d'autres pays, il y a ce débat pour l’autoriser à 50 ans, 45 ans. Je pense qu'il faudrait élargir pour qu'on puisse utiliser des doses d'AstraZeneca. Tout simplement parce que si on n'utilise pas ces doses, on n'arrivera pas à tenir le calendrier qui a été prévu président de la République".

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