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Covid-19 : Les médecins auraient souhaité commander des vaccins AstraZeneca plus vite et regrettent "une erreur du gouvernement"

La décision du gouvernement d'interdire aux médecins libéraux de commander des vaccins AstraZeneca la semaine du 8 mars est "incompréhensible" pour Luc Duquesnel, président des généralistes de la Confédération des syndicats médicaux français.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un médecin administre une dose du vaccin AstraZeneca à une patiente, dans son cabinet médical, à Paris, le 25 février 2021. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"C'est une décision totalement incompréhensible", a estimé sur franceinfo lundi 8 mars, Luc Duquesnel, médecin en Mayenne, président des généralistes de la Confédération des syndicats médicaux français. Il déplore la décision du gouvernement d'interdire aux médecins libéraux de commander des vaccins AstraZeneca cette semaine du 8 mars, la livraison étant réservée aux pharmaciens.

"Si on ne peut pas commander de vaccins cette semaine, cela veut donc dire que la semaine prochaine, [celle du 15 mars], on ne sera pas livrés et que la semaine [du 22 mars], on n'aura pas de vaccins pour vacciner", s'indigne le médecin, qui souligne que la semaine passée, les généralistes ont vacciné 250 000 personnes jeudi 4 et vendredi 5 mars.

Des rendez-vous annulés

Cette absence de livraisons pour les médecins libéraux va occasionner des annulations de rendez-vous, assure Luc Duquesnel : "Les médecins avaient prévu des plages de 2 ou 3 heures pour vacciner leurs patients. Il n'y aura pas de vaccin, donc ils annulent ces rendez-vous". Etant donné qu'un flacon représente dix vaccins, "certains s'étaient basés sur un flacon ou deux flacons, donc annulent dix ou vingt rendez-vous. Très clairement, c'est mal vécu par les médecins", souligne le président des généralistes de la CSMF, qui dénonce du travail supplémentaire avec ces annulations de rendez-vous. Le médecin rappelle aussi que l'AstraZeneca, "même si c'est un peu derrière nous" a été cible de "bashing", et que cela avait nécessité de convaincre certains patients, qui devront finalement attendre pour être vaccinés.

Alors qu'il va y avoir des difficultés d'approvisionnement du vaccin AstraZeneca, Luc Duquesnel souligne que pourtant "c'est cette semaine-là qu'on choisit pour commencer la vaccination dans les pharmacies : c'est l'incompréhension totale". Le médecin réfute toute fois toute "querelle" avec les pharmaciens : "Tout le monde devra vacciner parce qu'il va y avoir beaucoup plus [de doses] dans les semaines à venir. Mais là on dit aux médecins généralistes : 'On vous interdit de vacciner vos patients pendant 8 jours.' C'est absolument insupportable. C'est une erreur manifeste de la part du gouvernement", conclut Luc Dusquenel.

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