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Covid-19 : le soulagement des enfants vaccinés vivant avec un proche à risque

La vaccination contre le Covid-19 est ouverte mercredi pour les enfants de 5 à 11 ans atteints de certaines pathologies mais aussi pour ceux qui ont un proche à risque. Dans de nombreuses familles, cette possibilité est vécue comme une libération.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Line, 11 ans, est vaccinée contre le Covid-19 et tente de protéger au maximum sa mère Véronique qui est très à risque en cas de contamination au Covid-19. (DR)

Le vaccin contre le Covid-19 pour les enfants de 5 à 11 ans, Line n'attendait que ça : "Dès que j'ai su qu'il y allait avoir un vaccin j'ai voulu le faire, tout simplement pour ma maman" Sa mère Véronique est très à risque, immunodéprimée, car elle a reçu une greffe de rein. Alors Line, 11 ans, a pu être vaccinée il y a déjà une dizaine de jours. "Elle a toujours très peur pour moi, raconte Véronique. S'il n'y avait pas eu le covid, elle aurait embrassé le médecin parce que je pense qu'il y avait un certain poids sur ses épaules qui s'est une petit peu évaporé ainsi."

>> Covid-19 : trois questions sur la vaccination des enfants à risque qui s'ouvre mercredi

La vaccination des enfants de 5 à 11 ans contre le Covid-19 débute mercredi 15 décembre, et elle concerne uniquement les enfants à risque pour cette première phase. Ils sont environ 400 000 à être éligibles, selon le ministère de la Santé. Il s'agit des enfants à risque de développer une forme grave du Covid-19 parce qu'ils ont un cancer, obèses. La vaccination concerne aussi ceux qui vivent avec un proche à risque qui est immunodéprimé. C'est le cas de Line, 11 ans. Comme plusieurs milliers d'enfants, elle a été vaccinée avec un peu d'avance.

Un énorme responsabilité

"C'est déjà une grande libération et un poids en moins, explique Line. J'ai quand même continué à faire attention. Je me disais que je pourrais moins le transmettre si je l'ai, et j'étais très contente." Un poids en moins pour elle qui, depuis près de deux ans, s'interdit presque toutes les activités des enfants de son âge pour éviter de ramener le Covid-19 à la maison.

"Je fais moins de câlins et de bisous. Je partage moins de choses avec mes amis, comme par exemple les goûters. C'était compliqué de ne plus voir la familles ni les amis."

Line, 11 ans

à franceinfo

Line était en Alsace au début de la pandémie. Elle a vu la maladie toucher de plein fouet des proches. Son grand-père a dû être plongé dans le coma. Line était alors en CM1, et après le premier confinement, elle n'est pas retournée à l'école pendant deux mois. Elle ferait tout pour ne pas contaminer sa mère. "Au début du Covid, je me mettais beaucoup de pression pour bien porter le masque, pour respecter les gestes barrières et pour mettre du gel tout le temps. Et puis, c'est devenu peu à peu une habitude", explique-t-elle.

Le vaccin est un soulagement pour Line, très émue. Elle portait jusque-là une énorme responsabilité pour une enfant de 11 ans. "Pour moi, c'est essentiel, car j'aime ma famille et j'ai envie de les protéger. Je serais prête à rester dans ma chambre pendant des mois et des mois si je devais le faire juste pour eux." Même émotion dans la voix de sa mère Véronique : "Je suis très fière de ma fille. Je pense qu'elle a vraiment une grande maturité pour son âge." Comme Line, 25 000 enfants ont déjà reçu une injection de vaccin contre le Covid-19 parce qu'ils vivent avec un parent, un frère ou une sœur immunodéprimée ou sont eux-mêmes à risque de développer une forme grave du Covid.

Le soulagement des enfants vaccinés vivant avec un proche à risque - Solène Le Hen

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