À Diass, au Sénégal, l’arrivée des premières doses de vaccin depuis Pékin, samedi 20 février, était très attendue. Le président de la République, Macky Sall, est venu jusqu’au pied de l’avion, et les chaînes de télévision étaient en édition spéciale. 200 000 doses chinoises ont été fournies par la Chine, qui seront suivies par six millions d’autres par la suite. Dans les rues de Dakar, les passants font remarquer l’absence de la France.L’image d’une grande puissance généreuseDepuis début février, Pékin a ouvert un pont aérien vers l’Afrique. La Chine fournit à bas coût, et parfois gratuitement, des centaines de milliers de doses au Sénégal, en Egypte, au Maroc, en Guinée Equatoriale, au Zimbabwe, et aux Seychelles. En contrepartie, elle espère renforcer son implantation économique sur le continent. Elle veut donner l’image d’une grande puissance généreuse. Conscient du danger, au sommet du G7, Emmanuel Macron a proposé l’envoi immédiat de 13 millions de doses pour vacciner les personnels soignants en Afrique.