Cet article date de plus de trois ans.

Avec la 5e vague du Covid-19, des non-vaccinés se décident pour la première injection : "Il est temps que je saute à l'eau"

Quelque six millions de Français ne sont pas encore vaccinés contre le coronavirus. Mais avec le regain de l'épidémie, le variant Omicron et la campagne pour les doses de rappel, certains franchissent enfin le pas. 

Article rédigé par franceinfo - Camille Laurent
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La salle d'attente d'un centre de vaccination contre le Covid-19, dans le 13e arrondissement de Paris, en décembre 2021. (CAMILLE LAURENT / RADIO FRANCE)

Ils sont déjà une vingtaine à patienter dans le froid, jeudi 2 décembre, avant même l'ouverture de ce centre de vaccination contre le Covid-19 ouvert par la mairie de Paris. La plupart viennent pour une troisième dose mais Madeleine, bien emmitouflée, est là pour sa première injection. À 78 ans, elle voulait le temps de la réflexion. C'est sa médécin qui a fini par la convaincre : "Elle m'a expliqué très clairement qu'à mon âge, si je l'attrape, de toute façon, il est inutile de me soigner. En tout cas, de m'envoyer en réanimation pour un cas sérieux. C'est ce qui m'a décidée."

Alors que la France fait face à l'apparition du nouveau variant Omicron, près de six millions de Français en âge d'être vaccinés n'ont reçu aucune injection. Marie-Angèle est, comme Madeleine, enfin prête à accepter une première piqûre. La jeune femme de 30 ans a eu le Covid en mai dernier : "Je me fais vacciner parce que mon pass sanitaire était provisoire jusqu'à mi-novembre, donc si je ne me vaccine pas, je n'ai plus mon pass sanitaire pour pouvoir voyager ou sortir."

"On ne connaissait pas le vaccin"

À l'approche des fêtes de Noël, Marie-Angèle pense aussi à son entourage, même si elle ne fait toujours pas entièrement confiance au vaccin contre le Covid-19. Selon elle, il n'empêche pas l'apparition d'un nouveau variant ni la multiplication des cas. La cinquième vague, c'est ce qui a fini par décider Fanny de tendre le bras : "Ça y est, ça n'a pas fait mal. Je suis une grande dame ! J'ai pris beaucoup de temps et pourtant, j'étais au front pendant la première vague parce que je travaille dans une maison de retraite. J'ai beaucoup hésité, comme tout le monde au départ, parce qu'on ne connaissait déjà pas la maladie et le vaccin non plus. Et puis avec la cinquième vague, il est temps que je saute à l'eau."

"C'est pour le travail. Pour moi-même, aussi, pour me protéger. Et pour protéger les autres."

Fanny

à franceinfo

En tout, 33 personnes ont pris rendez-vous dans la journée dans ce centre de vaccination du 13e arrondissement de Paris pour une première injection. "C'est toujours étonnant de voir des personnes qui n'ont pas été vaccinées. Pour l'instant, c'est minime, explique Vincent Loussouarn, co-responsable du site. C'est à peu près une quarantaine par jour. Quarante pour aller jusqu'à six millions... Je ne suis pas le seul centre, mais ça va prendre un certain temps, quand même !" En attendant, avec 450 injections par jour, ce centre parisien tourne à plein régime.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.