"Si ça peut leur permettre de se reposer un peu..." Une équipe médicale française en renfort au Portugal face au Covid-19
Une équipe médicale française est arrivée le 14 février à Lisbonne pour soulager les infrastructures et le personnel de santé portugais.
Durement touché par la troisième vague du Covid-19, le Portugal voit ses services de réanimation saturer ces dernières semaines. La pandémie a fait plus de 15 400 morts dans le pays jusqu'à présent, ce qui en fait le 9e pays européen le plus touché. Afin de soulager les services de santé portugais, la France a proposé le renfort d'une équipe médicale, arrivée dimanche 14 février et qui va rester deux semaines sur place.
Quatre soignantes, infirmières, anesthésistes et médecin : l'équipe française a été accueillie à l'hôpital Garcia de Orta, à Almada, dans la banlieue de Lisbonne, par le secrétaire d'Etat adjoint à la Santé en personne. "J’avais vu qu'il y avait au Portugal un très grand nombre de malades Covid et je me suis dit 'si besoin, je suis disponible'," relate Bérangère Nion, médecin urgentiste à Dunkerque et volontaire pour cette mission.
La médecin se dit prête à travailler la nuit et faire en sorte que ses collègues portugais "puissent rentrer chez eux, dormir. Si ça peut leur permettre de se reposer un peu..."
"On est là pour les soulager."
Dr Bérangère Nionà franceinfo
Dans le service de réanimation de l'hôpital Garcia de Orta, 25 des 36 lits sont actuellement occupés par des patients Covid. "On va travailler dans une unité de soins intensifs, prendre en charge des patients Covid qui ont des assistances respiratoires", précise Sandra Fleury, infirmière au sein des sapeurs-pompiers à Lyon, qui parle couramment le portugais.
La Lyonnaise est la seule des quatre infirmières et soignantes arrivées de France à parler la langue. Pour les trois autres, cette barrière sera clairement la principale difficulté. "On n’a pas envie de faire d’erreur, surtout pour les prescriptions", explique Sandrine Kaumont, infirmière anesthésiste à Foix, en Ariège. "Mais après, le travail c’est exactement le même, on a des malades intubés, on sait faire", ajoute-t-elle.
Le tourisme, une autre fois
Sur le plan sanitaire, les premières impressions des soignantes françaises sont positives, tant au niveau que matériel. Elle décrivent un personnel épuisé mais qui répond présent malgré la fatigue des jours et des nuits passés sur le pont. Pour le reste, "tout est fermé", explique Bérangère Nion. Le Portugal a, en effet, prolongé son confinement jusqu'au 1er mars. "On ne fait que hôtel-hôpital, il faudra revenir plus tard en vacances", sourit la médecin dunkerquoise.
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