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Rassemblement évangélique de Mulhouse : "Une bombe atomique que l'on n'a pas vue venir"

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Rassemblement évangélique de Mulhouse
Rassemblement évangélique de Mulhouse Rassemblement évangélique de Mulhouse
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Après la crise, il sera le temps des réponses. La cellule investigation de Radio France a mené une enquête pour comprendre comment le rassemblement évangélique de Mulhouse (Haut-Rhin) a permis de diffuser le virus en France. Abdelhak El Idrissi, journaliste de la cellule, en parle dans le 23h.

"Ce rassemblent est un incubateur parfait pour le virus". Pour Abdelhak El Idrissi, journaliste de la cellule investigation de Radio France, les faits sont désormais clairs. "On retrouve à Mulhouse (Haut-Rhin) des éléments qui donnent des sueurs froides à tous les médecins. Imaginez 2 300 à 2 500 personnes réunies dans un lieu confiné, les participants collés les uns aux autres : c'est la ferveur, on danse, on s'embrasse et ce pendant cinq jours. Tous les ingrédients d'une propagation massive et rapide", continue le journaliste. Le dimanche 23 février au soir, il y avait un seul patient hospitalisé sur le territoire. C'est le jour de la fin de ce rassemblement.

2 500 contaminés ?

Est-ce un bilan sous estimé ? "On a vite trouvé des cas un peu partout en France. On arrive en deux semaines à une centaine de patients contaminés en France mais des médecins locaux estiment que le bilan est sous estimé. Un médecin généraliste et pasteur de la Porte ouvert chrétienne, qui organisait événement, se rend compte d'une chose : dès le dimanche 2 mars, il remarque que l'Eglise d'habitude pleine à craquer, est à moitié vide. Il sera lui-même testé positif et affirme qu'aujourd'hui, ce ne sont pas une centaine de fidèles qui ont été infectés, mais la totalité des participants, soit plus de 2 000 personnes", raconte Abdelhak El Idrissi. "Quand le lien a été fait, il était trop tard pour endiguer l'épidémie. Ils vont se promener dix jours sans qu'on ne les inquiète. 'C'est une bombe atomique que l'on n'a pas vue venir', a même concédé la direction de l'Agence régionale de santé", rapporte le journaliste.

>> Retrouvez l'enquête de la cellule investigation de France Info

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