Près d'un quart des cas de Covid-19 ne présentent pas de symptômes, selon Santé publique France
C'est bien plus que ce que concluait une étude chinoise réalisée en janvier dans la ville de Hubei.
Quelle est la part des asymptomatiques parmi les cas de Covid-19 ? Mercredi 8 juillet, Santé publique France publie une "synthèse rapide" des différentes études réalisées sur cette question cruciale. En recoupant la littérature scientifique, forcément récente sur le sujet, observant la contagiosité du nouveau coronavirus, l'agence sanitaire conclut que 24,3% des personnes infectées "restent asymptomatiques".
Soit une part bien plus importante que ce qu'avançaient les premières études réalisées à ce sujet. Ainsi, rappelle Santé publique France, une première étude chinoise, réalisée en janvier dans la ville de Hubei indiquait qu'une proportion de 1,2% de cas ne présentaient pas de symptômes. Un taux bien plus faible "du fait d'une détection essentiellement basée sur la présence de signes cliniques".
Des transmissions durant la phase d'incubation
Pour tirer ces nouvelles conclusions, l'agence s'est penchée sur plusieurs études, menées sur la population islandaise, les habitants du village de Vò en Italie, les passagers du navire de croisière Diamond Princess, les rapatriés japonais de Wuhan, ou encore sur les marins du porte-avions Charles de Gaulle. Et ce afin de distinguer les formes pré-symptomatiques et véritablement asymptomatiques parmi tous les cas confirmés étudiés.
Ainsi, les études rassemblées "fournissent désormais une estimation convergente de la part des transmissions durant la phase pré-symptomatique autour de 50%", prévient la synthèse, pour qui "la période de contagiosité serait maximale de 2 à 3 jours avant, et jusqu'à 8 jours après le début de symptômes". Par ailleurs, "la transmission en phase pré-symptomatique est avérée et semble importante peu avant (et encore quelques jours après) l'apparition des signes".
De quoi conclure que "les mesures de distanciation et de port du masque ne doivent pas être réservées aux personnes malades" et que "l'identification des contacts doit inclure des évènements potentiels de transmission dans les 2 à 3 jours avant l'apparition des signes chez un cas", conclut la synthèse.
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