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Fin du pass vaccinal : "Nous considérons que les conditions pourraient être réunies d'ici au printemps", affirme Olivier Véran

Une nouvelle vague d'allègements de mesures sanitaires doit avoir lieu mercredi prochain.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Isère
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Olivier Véran, le ministre de la Santé, le 2 février 2022. (THOMAS COEX / AFP)

"Nous considérons que les conditions pourraient être réunies d'ici au printemps" pour lever le pass vaccinal, a affirmé le ministre de la Santé Olivier Véran vendredi 11 février sur France Bleu Isère, en accord avec le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal qui évoquait mercredi la fin possible du pass "d'ici la fin mars" ou "début avril". Une nouvelle vague d'allègements de mesures sanitaires doit avoir lieu mercredi prochain.

"Nous allègerons le pass vaccinal lorsque les conditions seront réunies, c'est-à-dire qu'on n'aura plus besoin de déprogrammer des soins pour les Français faute de place en réanimation parce qu'il y aurait trop de malades atteints du Covid-19 et non-vaccinés en réa et lorsque le taux d'incidence, la circulation du virus le permettra, avec la garantie qu'il n'y ait pas un nouveau virus", a-t-il expliqué.

Ce n'est pas la contestation qui guide les décisions mais la science

Alors que plusieurs "convois de la liberté" opposés aux mesures sanitaires sont en train de converger vers Paris depuis le Sud et la Bretagne notamment, le ministre de la Santé a martelé que le "raisonnement" sanitaire du gouvernement "ne se [faisait] pas à partir des personnes qui contestent la légitimité du vaccin pour les protéger. Jamais", mais "sur les bases de la science".

Reconnaissant que tous les opposants au pass vaccinal ne sont pas des complotistes, il a tout de même déclaré que, face à ces gens qui "considèrent qu'on veut les empoisonner", "on est passés à côté de quelque chose, non pas dans cette crise sanitaire mais depuis des années dans notre pays, dans notre société."

"Des gens se sentent tellement en marge, tellement en décalage de la connaissance scientifique, du monde politique, du monde médiatique, qu'ils considèrent qu'alors que nous voulons les protéger, nous sommes à la tête d'un complot visant à leur nuire."

Olivier Véran, ministre de la Santé

à France Bleu Isère

Olivier Véran a fini par ironiser en évoquant une conversation avec un homologue lors de la réunion des 27 ministres européens de la Santé jeudi à Grenoble pour que la santé devienne une compétence européenne : "Un de mes homologues d'un grand pays voisin me disait 'j'en ai marre, à chaque fois qu'on prend des décisions dans notre pays, on me dit : 'Faites comme les Français'. Comme quoi nul n'est prophète en son pays."

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