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Vidéo Covid-19 : le LR Damien Abad a "vraiment des réticences sur le pass sanitaire, une sorte de vaccination obligatoire déguisée"

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Article rédigé par franceinfo
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Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale s'est "abstenu" lors du vote du projet de loi sanitaire.

Damien Abad, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale s'est "abstenu" lors du vote du texte parce qu'il a "vraiment des réticences sur le pass sanitaire" qui est, selon lui, "une sorte de vaccination obligatoire déguisée", a-t-il indiqué mardi 27 juillet sur franceinfo. Le texte prévoit l'obligation vaccinale pour les salariés au contact des plus vulnérables et l'élargissement du pass sanitaire dans des lieux qui accueillent du public. Le gouvernement attend l'avis du Conseil constitutionnel qui sera rendu le 5 août.

"Je me suis abstenu. Je suis favorable à la vaccination, mais j'ai vraiment de réticences sur le pass sanitaire. C'est une sorte de vaccination obligatoire, déguisée, qui ne dit pas son nom. Et moi, je préfère qu'on soit transparent et qu'on dise des choses aux Français", a-t-il déclaré.

"Une vraie interrogation" sur le pass sanitaire

Des voix dans la majorité présidentielle et au sein du gouvernement ont salué "l'union nationale" autour du texte du gouvernement à l'occasion du travail parlementaire et du vote final. "Il y a une convergence très forte sur la question de la vaccination parce qu'on est tous provaccins, en tout cas une grande partie de notre groupe, mais ensuite, il y a une vraie interrogation sur le pass sanitaire."

"Vraiment, ce n'était pas l'union nationale, c'était plutôt beaucoup d'incertitudes et beaucoup d'interrogations."

Damien Abad

à franceinfo

Damien Abad n'est pas opposé "au principe du pass sanitaire", mais il craint qu'il soit une étape vers un futur plus restrictif: "On n'est pas opposé au principe du pass. Le pass, à long terme, peut sécuriser une clientèle. Il peut éviter des politiques de stop and go. Mais ce qui m'inquiète, c'est que je ne veux pas qu'on ait le pass sanitaire, les couvre-feux et ensuite le confinement", dit-il.

De plus, le député estime que son application sera difficile : "Vous demandez à un restaurateur de contrôler un pass sans contrôler son identité. La réalité, c'est quoi ? C'est que ça va être très flou et qu'il va y avoir beaucoup de fraudes. C'est la vaccination qui fonctionne", affirme-t-il..

Selon lui, le gouvernement a agi sous la contrainte : "Quand on n'arrive pas à créer la confiance, on crée la contrainte. J'aurais préféré un pacte de confiance et de responsabilité plutôt qu'un pacte de contrainte", dit-il.

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