Pass sanitaire : "Il ne faudrait pas tout d'un coup baisser la garde", alerte la vaccinologue Marie-Paule Kieny
La France a réussi "à retourner la quatrième vague", reconnaît Marie-Paule Kieny. Mais il faut continuer à vacciner et "surtout empêcher l'impact sur la santé et la mortalité."
En déplacement mercredi 15 septembre en Eure-et-Loir, Emmanuel Macron a laissé entendre qu'un allégement des contraintes sanitaires serait possible, le pays étant "sur la bonne voie" face à l'épidémie de Covid-19. Or, même si la France connaît une chute du nombre de contamination, avec 8 128 nouveaux cas recensés ces dernières 24 heures contre 10 969 il y a une semaine, "il ne faudrait pas tout d'un coup baisser la garde", s'est inquiétée sur franceinfo vendredi 17 septembre la docteure Marie-Paule Kieny, vaccinologue et présidente du comité scientifique vaccin Covid-19.
Selon Marie-Paule Kieny, si 70 % des Français sont vaccinés, il reste encore "30 % des 12-17 ans" à vacciner et "entre 10 et 15 %" des plus de 80 ans "qu'il va vraiment falloir chercher parce qu'ils ont besoin de cette vaccination. C'est pour les protéger eux que nous nous sommes tous vaccinés". Le Covid-19 restera en France, affirme la vaccinologue. "Peut-être qu'il faudra accepter qu'on n'arrive pas à empêcher complètement la circulation du virus. Il faut surtout empêcher l'impact sur la santé et la mortalité."
L'immunité même si elle n'est pas "totale"
La France a réussi "à retourner la quatrième vague", reconnaît Marie-Paule Kieny. "On avait penser que le fait d'avoir un grand pourcentage de vaccination allait empêcher totalement le virus de circuler. Ce n'est pas le cas parce que le variant Delta est très contagieux. Mais malgré tout, la vaccination au niveau qu'on a actuellement est suffisant pour éviter les hospitalisations, les cas graves et le décès. La charge virale est moins importante et c'est une excellente nouvelle pour que la population acquière une immunité bien qu'effectivement elle ne soit pas totale."
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