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Obligation du masque dans les lieux clos : pourquoi Emmanuel Macron a-t-il évoqué la date du 1er août (et pas plus tôt) ?

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a affirmé que "le travail de logistique" lié à cette obligation "nécessite d'avoir quelques jours".

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron avec un masque chirurgical, le 7 avril 2020.  (GONZALO FUENTES / POOL)

C'est l'une des principales annonces d'Emmanuel Macron dans son interview du 14-Juillet : "Je souhaite que, dans les prochaines semaines, on rende obligatoire le masque dans tous les lieux publics clos." Le chef de l'Etat a avancé la date du 1er août pour l'entrée en vigueur de cette mesure destinée à freiner la propagation du coronavirus, sans expliquer précisément les raisons de ce délai.

"Il y a plusieurs raisons à cela", a détaillé le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans l'après-midi, lors d'un déplacement à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). "Il y a tout le travail de logistique", a-t-il expliqué.

D'où viennent les masques ? Comment s'assurer que les Français en disposent ? Nous devons pouvoir répondre à ces questions et donc cela nécessite d'avoir quelques jours.

Olivier Véran

L'Etat doit notamment définir la notion de lieu public clos, qui reste encore vague, et trancher la question d'éventuelles sanctions. Selon BFMTV, un décret devrait être pris mais le texte "n'est pas encore écrit".

"Une période d'appropriation"

Le ministre de la Santé voit aussi une forme de période de tolérance avant l'heure : "Il faut du temps pour s'approprier une nouvelle doctrine et donc le rendre obligatoire dans un certain délai permet cette période d'appropriation", juge Olivier Véran.

Sans attendre l'entrée en vigueur de l'obligation, Olivier Véran espère que les Français appliqueront la recommandation. "Dès lors que nous disons aux Français que le port du masque est nécessaire, qu'il est indispensable en milieu fermé, les Français vont être extrêmement nombreux à l'appliquer", prédit-il.

A l'issue du Conseil des ministres, mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a livré des précisions, insistant sur le sur le fait que le plus tôt sera le mieux. "Il ne s'agit évidemment pas de dire qu'il aut attendre que l'obligation soit inscrite dans le marbre pour que les Français adoptent cette attitude", a déclaré le porte-parole du gouvernement. "Le président de la République donné le 1er août comme cap possible, mais l'idée est d'aller le plus vite possible", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'"il y a un travail technique et juridique en cours pour mettre cette mesure en place".

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