Aux portes de Lille (Nord), le ballet des péniches ne s’est pas arrêté. L’écluse de Don fonctionne à plein régime, malgré une baisse du trafic. Frédéric Lepercq vient tout droit des Pays-Bas. Il doit trouver des marchandises à transporter. "On travaille un peu au ralenti, il y a pas mal d’usines qui ont fermé quand même", explique le batelier.Un trafic de céréales essentiellementDurant la deuxième quinzaine de mars, le trafic fluvial a baissé de 40%. Les usines et les chantiers sont à l’arrêt, mais si les péniches sont encore nombreuses sur l’eau, c’est que le transport de céréales est au plus haut. Près de Valenciennes (Nord), plus de 1 500 tonnes de blé sont chargés sur une péniche. "S’il n’y avait pas les routes fluviales, il y aurait un certain nombre de meuniers qui ne seraient pas approvisionnés, il n’y aurait donc pas de farine", argue Maximilien Carré, directeur général adjoint d’un groupe de négoce agricole.