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Nationalisations pour faire face à la crise du coronavirus : "Il ne faut pas avoir de tabou en la matière", affirme le président du Medef

Geoffroy Roux de Bézieux, le leader du syndicat patronal, a notamment évoqué la situation d'Air France : "Il est légitime que l'État français vienne à son secours."

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, dans les studios de franceinfo, le 5 septembre 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

L'épidémie de coronavirus a de lourdes conséquences économiques. Pour aider certaines entreprises, il faudra peut-être en passer par la nationalisation. "Il faut ne pas avoir de tabou en la matière", a déclaré lundi 23 mars sur franceinfo Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef.

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"On est face à un phénomène qui est totalement unique. Il ne s'agit pas d'une crise financière comme on a pu le connaître en 2008. En 2009, les Américains ont nationalisé General Motors, rappelle Geoffroy Roux de Bézieux. À un moment, le capital privé ne peut plus faire face à l'arrêt de l'économie. Si je prends Air France par exemple, elle n'a plus de chiffre d'affaires ou quasiment plus. Donc, elle va épuiser sa trésorerie en quelques mois et il est légitime que l'État français, qui est actionnaire, vienne à son secours."

Il faudra que l'État soit là, si besoin, pour venir au secours des entreprises qui seraient dans une situation financière ou de trésorerie difficile.

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef

à franceinfo

L'économie devrait encore tenir "un mois ou deux", selon le dirigeant du syndicat patronal. "Je pense qu’on y arrivera. Après, ça va être plus compliqué. Cette crise va forcément créer un effet de récession. L'important, c'est de déjà réfléchir aux plans de relance et comment faire pour redémarrer rapidement notre outil productif."

Geoffroy Roux de Bézieux s'est dit "inquiet" pour l'économie, tout en restant "confiant, parce que l’on se mobilisera tous, que l'on soit salarié ou patron, pour faire repartir le système". Le temps de reprise dépendra de ce que font les autres pays, selon le président du Medef. "Le scénario catastrophe, je n'y crois pas. Il y aura une reprise à la fin de cette pandémie. Restons avec l'idée que l'économie repartira dès que le confinement aura montré ses effets."

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