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Municipales : "Il faudra simplifier les procurations" afin que "la démocratie locale soit respectée" le 28 juin, demande Damien Abad

Le second tour des élections municipales doit avoir lieu le 28 juin prochain a annoncé vendredi le gouvernement.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, invité sur franceinfo le mardi 11 février 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Il faudra simplifier les procurations, notamment pour les personnes âgées ou fragiles qui ne voudraient pas se déplacer" pour le 28 juin "afin que la démocratie locale soit respectée partout", a déclaré vendredi 22 mai sur franceinfo Damien Abad, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. Le gouvernement a annoncé vendredi que le second tour des élections municipales doit avoir lieu le 28 juin prochain dans près de 5 000 communes. Prévoir le deuxième tour des municipales fin juin avec une clause de revoyure, "ça me parait être une sage décision qui nous permettra aussi de régler cette question qui est importante", dit le député de l'Ain.

franceinfo : Le deuxième tour des municipales aura lieu le 28 juin, qu'en dites-vous ?

Damien Abad : Je dis d'abord que la priorité ce doit être la sécurité sanitaire et la protection des Françaises et des Français. Je crois que comme le Conseil scientifique a donné son avis et comme nous avons une clause de revoyure 15 jours avant l'élection ça me parait être une sage décision, responsable qui nous permettra aussi de passer ensuite à autre chose et de régler cette question qui est importante à la fois pour la démocratie locale, mais aussi pour la relance économique de notre pays.

Les mesures imposées le jour du scrutin comme le port du masque ou le stylo personnel pour émarger vous paraissent suffisantes d'un point de vue sanitaire ?

Oui. Vous savez, au-delà des opérations électorales et du jour du scrutin, la plus grande difficulté, ce sera peut-être la campagne et les réunions publiques. Le jour du scrutin, je ne suis pas inquiet parce que nous aurons des mesures de sécurité sanitaire. Il faudra assurer le port du masque pour l'ensemble des électrices et des électeurs, et aussi permettre la simplification des procurations, notamment pour les personnes âgées et personnes fragiles qui ne voudraient pas se déplacer afin que la démocratie locale soit respectée partout, dans toutes les communes de France qui ont un second tour.

Que répondez-vos à vos collègues députés, comme Eric Coquerel de la France Insoumise, qui refuse une élection "au rabais", avec une campagne électorale escamotée ?

Je leur dis que c'est toujours le cas. Il n'y a jamais plus d'une semaine ou de quinze jours entre les deux tours. On n'est pas dans une campagne de premier tour, on est dans une campagne d'entre deux tours et qu'une campagne d'entre deux tours est toujours courte. Elle est toujours réduite et donc, ce n'est pas un argument valable. Et puis, si on ne tient pas cette élection, on risque de créer deux catégories d'électeurs, celles et ceux dont le résultat aura été validé, pour ceux qui ont voté pour un maire élu au premier tour, et les autres qui seraient obligés de revenir deux fois. Entre faire deux tours au mois de septembre ou un tour au mois de juin, je ne suis pas sûr que ça soit moins dangereux d'en faire deux au mois de septembre. Pour nous, Les Républicains, c'est d'abord un choix sanitaire et économique avant d'être un choix politique. Ensuite, si les résultats nous sont favorables, tant mieux, mais on verra. Ce qui est important aujourd'hui, c'est d'abord d'installer ces conseils municipaux, d'installer ces intercommunalités parce que 75% de l'investissement public en France vient des collectivités territoriales

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